Formation fictive au sein de plusieurs sociétés : L’ICAC enquête

Plusieurs sociétés sont actuellement dans le collimateur de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) pour des réclamations pour formations fictives auprès du Human Resource Development Council (HRDC), dans le cadre du Youth Empowerment Program (YEP).

C’est une affaire qui fera grand bruit et des arrestations en masse à prévoir, selon des sources proches de l’ICAC. Cela fait plusieurs mois que les enquêteurs travaillent sur ce dossier, qui concerne un programme de formation au sein de plusieurs compagnies, qui est financé par le gouvernement, à travers la HRDC. Mais bon nombre de compagnies ont trouvé cela comme un moyen de s’enrichir. A ce jour, les enquêteurs ont à l’œil cinq compagnies qui se sont enrichies par ce moyen.

Cela pour réclamations pour des plans de formation qui n’ont jamais eu lieu. Mais pourtant, l’argent a été déboursé et a bel et bien atterri dans les caisses des compagnies. Cela fait quelques mois que la commission anti-corruption a été alerté de ces maldonnes alléguées. Une enquête minutieuse a démarré sur le terrain. Les limiers de l’ICAC ont eu plusieurs sessions de travail avec des cadres du HRDC et même ceux du ministère du Travail, qui seront également concernés par ce programme. Les premières retombées de cette enquête préliminaire sont accablantes, selon l’ICAC. Falsification de documents ou falsification des informations envoyées au HRDC. Tels sont les premiers éléments qui permettront à l’enquête de progresser.

Des jeunes gradués interrogés

A ce jour, ils sont environ 200 jeunes qui ont déjà été interrogés par les enquêteurs. Cela concerne des placements dans des compagnies. Certains ont expliqué n’avoir jamais travaillé dans ces compagnies, ni touché de salaire, alors que des réclamations ont été faites auprès du HRDC.

 Complicité au sein du HRDC ?

A ce stade de l’enquête, les enquêteurs n’écartent pas la possibilité de complicité interne au sein du  HRDC. Mais c’est prématuré d’avancer cette hypothèse, explique notre source. Dans les semaines à venir, les enquêteurs comptent appeler en premier des cadres du HRDC, pour avoir leur version des faits sur cette maldonne alléguée. Ils devront également expliquer le mécanisme mis en place, pour le bon déroulement de ces programmes du gouvernement, visant à encadrer des jeunes qui ont fraichement quitté l’université. Un moyen qui permet également à ces jeunes de retrouver un emploi. Le budget annuel alloué pour ces programmes de formation depuis 2015 varient entre Rs 150 millions à Rs 250 millions.