Gayan dans la même chaumière que Kalyan

Même pas Anerood et Pravind Jugnauth, puisqu’ils se disent patriotes, ne croient en la tenue d’une partielle le 13 novembre 2019, exactement 39 jours avant la dissolution obligatoire du Parlement de la présente législature. Nous savons que le Premier ministre a attendu le dernier jour du délai pour consulter le locataire de la State House avant la publication du Writ of Election. Il ne voulait pas perdre la face et le peu de crédibilité qu’il lui reste après avoir déclaré, quelques heures après la démission de Vishnu Lutchmeenaraidoo, qu’une élection de remplacement aura bien lieu à Piton-Rivière du Rempart. Et puisque nous parlons de face, notre auguste Assemblée a été une nouvelle fois le théâtre du ridicule, de l’indécence,  de la honte et d’un manque flagrant de respect cette semaine. Maya Hanoomanjee ne nous contredira pas.

Certains croyaient que Jean-François Chaumière était un enfant de chœur. Par son geste irrespectueux à l’adresse de Sandhya Boygah, cet ex-président du Parti travailliste et ancien ministre du Travail, désormais conseiller de Jugnauth fils après avoir tourné casaque, leur a donné tort.  Sa main baladeuse sur une joue et un cou, en pleine séance (même un ivrogne n’aurait pas trompé de… Chambre !) a encore jeté du discrédit sur notre Parlement. Son comportement a fait très mal au cœur.

Depuis quand l’hémicycle fête-t-il ses scandales puisqu’il y a deux ans, un élu du MSM avait choqué la population avec des sextos expédiés entouré de ses honorables pairs ? Déjà que de la bouche de certains parlementaires sortent n’importe quoi et n’importe quand. Et quand ont lieu des interventions sur le budget, des pervers se manifestent dans les travées pour confondre débats budgétaires et ébats imaginaires. Sous la présidence de Madame la Speaker, normal que les langues se délient  pour les raisons que l’on sait mais celle du déshonorable Tarolah dans toutes ses honteuses postures n’aura finalement pas servi de leçon.

En cette fin de semaine, une méchante langue a encore sorti son venin. On dit d’une langue de vipère quelqu’un qui fait des histoires en parlant sur les autres. En s’attaquant à des personnalités intègres avec des photos manipulées pour soutenir son argument, Anil Gayan a encore fait montre de  hargne et de bassesse. Face à ses accusations gratuites, Reza Uteem et Osman Mahomed l’ont carrément traité de menteur et de malhonnête.  Mais qu’attendre de cet individu, traité de serpent par l’état-major du Sun Trust, lors de son expulsion du MSM en 2005 ?

On se rappellera que ce dinosaure politique qui a retrouvé la marmite grâce à un concours de circonstances et au ML de Collendavelloo, avait pris la part de  son amie Vijaya Sumputh, mise à la porte du parti orange pour grave indiscipline, avait alors trouvé que « Pravind Jugnauth a diminué le parti. Tout est une question de leadership… ». Vendredi au Parlement, qu’a-t-il voulu insinuer avec la photo d’Azaree aux côtés de Ramgoolam et les trois candidats PTr-MMM du No.2 ? Que le leader de l’alliance gouvernementale doit, encore plus, être cloué au pilori parce que les clichés disponibles montrant Geanchand Dewdanee en compagnie du Premier ministre sont plus parlants ? Mais comment voulez-vous que Pravind Jugnauth ne perde pas sa crédibilité en soutirant, entre autres, les Gayan, Kalyan et le dernier né du club de « cholo »?