Gestion déplorable de nos universités

De nombreux dysfonctionnements sur les campus de l’Université de Maurice et celui de l’University of Technology (UTM) à Pointe-aux-sables, dont les étudiants feraient les frais, sont toujours d’actualité.

Le président de la Student’s Union de l’UTM, Reyan, nous a révélé les nombreuses sources de mécontentement des étudiants sur le campus. Tout d’abord, le manque criant de ressources dans les salles de classe. « Certaines salles de classe n’ont pas de duster ou bien le tableau lui-même n’est pas en bon état », nous témoigne Asraf (prénom fictif) de la faculté Économie.

Élodie, une autre étudiante, se pose des questions sur l’appellation de l’université elle-même. « Comment peut-on l’appeler une université de Technlogie, si on a même pas de wifi sur le campus ? » Une autre élève nous explique que certaines salles de classe se serviraient de Windows XP, qui est généralement considéré comme obsolète, et de nombreux projecteurs ne fonctionneraient pas.

Le président de l’Union estudiantine se demande pourquoi le déficit universitaire est si élevé alors quei les frais des cours s’élèvent à plus de Rs 48 000 par année. « Nous ne croyons pas qu’il y ait tellement de contraintes financières », conclut-il.

Nous avons essayé de contacter la directrice, Mme Sharmila Pamela Seetulsingh-Goorah, à plusieurs reprises pour avoir la version de l’Université mais sans succès.

À l’Université de Maurice à Réduit, la situation n’est pas plus brillante. Selon certains étudiants, il y a un sentiment généralisé que les personnes qui gèrent l’Université ne sont pas à la hauteur. Les responsables ne seraient pas au courant des statuts de l’Université et changeraient les règlements à leur guise, y compris le cursus (programme structure), sans mettre les élèves au courant. Les étudiants se font une opinion très négative sur le ‘’management’’.

 

Augmentation de Rs 5000 des frais universitaires

Cette décision est restée en travers de la gorge des étudiants cette semaine. Pour avoir plus de précisions, nous avons contacté le président de la Students’ Union de l’UoM. Selon les statuts universitaires, cette augmentation des fees aurat dû être approuvée par tous les membres du conseil universitaire, qui s’est réunie mardi. Or, le représentant de l’Union dit ne pas comprendre cette decision. « La réunion était supposée s’ouvrir à 16 h mais, ce n’est qu’à midi que l’item concernant l’augmentation des frais a été ajouté sur l’agenda. En outre, il devait y avoir l’unanimité des votes pour pouvoir approuver cette décision », nous explique-t-il.

Un autre problème au sein du campus universitaire concerne un lecturer. Cet ancien dean (chef de faculté) aurait changé les horaires des classes à temps partiel, de 16 h à 15 h, rendant les choses difficiles pour les étudiants à temps partiel. « Plusieurs parmi ces derniers travaillent et ne peuvent faire le deplacement. Selon les statuts en vigueur, le lecturer aurait du avoir l’aval de tous les etudiants avant de prendre cette decision. Or, cela n’a pas été le cas », nous dit une source au sein de l’UoM.