Gouvernement maudit !

Que sait mieux faire ce gouvernement MSM-ML dont la fin de règne n’est pas moins scandaleuse que son mandat lui-même ? Gaspiller. Et les exemples ne manquent pas. N’importe quel dirigeant politique à la tête d’un pays et animé de bon sens et d’intelligence n’aurait fait comme Pravind Jugnauth, catapulté sur le plus haut des maroquins ministériels sur fond de népotisme et de favoritisme. Cette accession abrupte, une manne tombée du… soleil, parce qu’elle brûle les fondements de notre démocratie, restera la plus grande escroquerie politique de l’île Maurice post-indépendante.

Depuis notre indépendance en 1968, nous avons connu pas moins de dix législatives et à chaque fois le vœu de l’électorat, quant au choix de celui qui dirigera le pays, a été respecté. Sauf au terme de la joute de 2014 avec un SAJ qui a trouvé comme parade une raison banale pour passer le flambeau. Banale parce qu’il a continué d’assumer ses responsabilités autres que premier-ministérielles et d’effectuer des sorties politiques publiques et des voyages à l’étranger.  Cette absurde passation de pouvoir d’un père à son fils fait que le leader du MSM portera dans les annales un lourd fardeau : celui d’avoir été un « Premié minis limposte » au lieu d’un chef du gouvernement légitime et plébiscité par la majorité des électeurs. Aux prochaines législatives qui ne devraient pas tarder, même si les principaux partis de l’opposition iront chacun de leur côté pour briguer les suffrages, ils auront un programme électoral en commun : déboulonner Pravind Jugnauth de ce fauteuil, de ce poste au bâtiment du Trésor, où il a été installé sans mérite et sans la bénédiction de la voix du peuple. Seuls les flatteurs qui vivent à ses dépens vous diront qu’il a l’étoffe d’un Premier ministre. Or, les cas justifiant le contraire ne manquent pas…

Puisque la partielle au No.7 est d’actualité, tout homme qui raisonne trouve que ce sera un gaspillage des fonds publics que d’organiser cette élection avec un Parlement qui sera dissous automatiquement en décembre, cinq ans après les législatives de 2014. Comme si être un « Premié minis limposte » ne lui suffit pas, le voilà se lancer dans une tentative de devenir farceur dans l’éventualité qu’il y a eu Nomination Day mais qu’il n’y aura pas de Polling Day le 13 novembre, avec la probable dissolution de l’Assemblée nationale quatre jours après la visite papale et deux semaines avant que Narendra Modi ne vienne inaugurer le lancement du Metro Express…

Après la vague des Jeux des îles, le fils de sir Anerood Jugnauth en profitera pour surfer sur ces deux nouvelles en vue de renverser la tendance politique en sa faveur. Il sait mieux que nous que son placard ne manque pas de squelettes et qu’il aura beaucoup de mal à convaincre la majorité des votants sur un certain nombre de sujets.

Citons pour le besoin de notre argumentation son inaction,  son incapacité et sa crétinerie sur de nombreux dossiers, dont ceux de Samputh et Choomka qui dorment dans un tiroir à l’ICAC. Quelques noms des élus de l’alliance gouvernementale en disent long sur son manque de courage et de leadership pour agir comme un Premier ministre digne de ce nom. Roubina Jadoo-Jaunbocus et Sanjeev Teeluckdharry vous rappellent quoi ? Ravi Yerrigadoo, Yogida Sawmynaden, Nando Bodha, Ashit Gungah, Raj Dayal et Etienne Sinatambou, entre autres et tous du MSM,  ont-ils été l’objet de calomnies et d’inventions ? Et le duo rigolo Gayan-Rutnah du ML en ont-ils été également ? Les frasques de Kalyan Tarolah n’ont-elles pas suffi pour qu’il ne soit plus député ? Showkutally Soodhun et Anil Gayan restent toujours des boulets aux pieds de Pravind Jugnauth. S’il a été sans pitié pour le président de son parti, sa position de deux poids deux mesures saute aux yeux alors que les offenses commises par ces deux insolents de la vieille garde de l’arène politique sont très graves et ont porté atteinte à la paix sociale et à l’harmonie de la nation. Le premier a été sanctionné, le second a été rejoint par le « Biskwi Marie Menteur » sous la coupole toxique d’un chef peureux et malheureux de voir se fragiliser davantage son gouvernement banni.

Que dire de plus, sinon que ce soit un gouvernement maudit ?