[Grilles salariales] Les syndicats réclament des actions urgentes


La Private Sector Employees Union (PSEU) tire la sonnette d’alarme : « Les travailleurs ne peuvent plus attendre. » Lors d’une conférence de presse tenue au siège de la General Workers Federation (GWF) mercredi, elle a lancé un appel urgent pour le rappel du Parlement. La raison ? Revoir les grilles salariales mises en place par le gouvernement, jugées inadéquates et injustes pour de nombreux travailleurs. Ashok Subron, négociateur pour la PSEU, n’a pas mâché ses mots : « Si rien ne change rapidement, nous allons vers une tension sociale. »

Les employés de l’industrie sucrière se sentent particulièrement lésés, étant exclus de toute augmentation salariale. Alors que leurs collègues d’autres secteurs voient des réajustements, eux restent sur la touche, et l’idée d’une grève se profile à l’horizon. Ashok Subron a exprimé son indignation : « Comment justifier que ceux qui travaillent dans une industrie si essentielle pour notre pays soient laissés pour compte ? »

Ce sentiment de frustration ne touche pas que l’industrie sucrière. D’autres secteurs montrent des signes de colère, et la PSEU, avec le soutien de la GWF, insiste sur la nécessité de rester unis. Ensemble, ils revendiquent un salaire minimum décent pour tous les travailleurs, peu importe leur secteur d’activité. « Nous ne pouvons pas laisser les employeurs jouer avec la vie des travailleurs », a déclaré le syndicaliste.

Au-delà des grilles salariales, la PSEU et la GWF demandent aussi des ajustements au niveau des compensations sociales. Les syndicats déplorent que les promesses faites aux travailleurs durant les campagnes électorales semblent s’évaporer une fois les élections terminées. « Nous avons toujours su que sans ces ajustements, les réajustements salariaux n’auraient que peu d’impact sur la vie quotidienne des travailleurs », a martelé Ashok Subron.

Aujourd’hui, les syndicats appellent le gouvernement à agir sans plus tarder. « Les travailleurs ont fait entendre leur voix, maintenant c’est au tour du gouvernement de répondre », conclut le négociateur de la PSEU, espérant que la pression syndicale mènera à des réformes concrètes.