Grossesse précoce : Mieux sensibiliser les adolescents en visant principalement les garçons

Rita Venkatasawmy, l’Ombudsperson for Children, a réagi promptement au décès d’une jeune fille de 15 ans alors qu’elle était enceinte de quatre mois. Sans ambages, elle nous déclare : « Je compatis à la douleur des parents de cette jeune fille qui est décédée. Nous sommes sur le qui-vive concernant les cas de grossesses précoces depuis le début de l’année. Il faut dire que la situation est alarmante. »

Les services de l’Ombudsperson for Children envisagent d’implémenter une nouvelle campagne de sensibilisation dans les collèges pour prévenir les risques liés à une sexualité irresponsable. Toutefois, ce seront les garçons qui seront principalement visés. « Le projet va les sensibiliser sur les risques existants en menant une vie sexuelle irresponsable, notamment les conséquences légales de leurs agissements », nous explique Rita Ventakasawmy. « Ils ne se rendent pas compte qu’une erreur de jeunesse pourrait détruire leur carrière et avoir un impact négatif sur leur vie. »

Ainsi, le délit de « Sexual intercourse with minor under 16 » implique que le consentement de la jeune fille est sans importance, vu que ce délit est de nature absolue.

Pour rappel, cette adolescente de 15 ans, enceinte de quatre mois, est morte suite à une septicémie à l’hôpital du Nord ce mercredi 16 janvier, un décès qui a encore choqué la population.

Souffrant de douleurs atroces au ventre, elle avait été admise à l’unité des soins intensifs. Dans une déposition à la police en présence de sa mère, cette collégienne aurait révélé qu’elle avait eu des relations sexuelles avec un étudiant de 17 ans, un habitant de Mapou, en octobre dernier. Elle avait dû mettre un terme à cette relation, ses parents ayant objecté qu’elle revoie le jeune homme.