Guillaume Bornot soupçonné de détournements de plus de Rs 150 millions

Il était dans le collimateur de l’Independent Commission Against Corruption depuis plus de deux ans, et c’est finalement vendredi matin qu’il a été coffré à son domicile à Rivière Noire. Ce français qui habite à Maurice depuis 2007 est soupçonné d’avoir usurpé l’identité du directeur d’une compagnie pour donner des instructions de transfert d’argent à travers une compagnie offshore. L’ICAC a été mise au parfum de cette affaire en février 2019, suite à des transactions jugées suspectes entre la State Bank of Mauritius et plusieurs compagnies. Des ‘management companies’ et plusieurs sociétés offshore ont été approchées par l’ICAC pour des explications.

C’est alors que les managers de ces sociétés ont affirmé avoir reçu des instructions du directeur d’une compagnie pour procéder à ces transferts. Mais les enquêteurs de la commission anti-corruption ont été choqués quand ils ont appris du directeur que des telles instructions n’ont jamais été données pour ces transferts.

L’ICAC s’est immédiatement tournée vers  une firme en ‘forensic accounting’ malaisienne pour son aide. Les éléments de l’enquête ont démontré que des e-mails fictifs ont été envoyés aux ‘management companies’ pour les transferts. Les analyses informatiques ont également démontré que Guillaume Bornot aurait envoyé un virus au directeur en question. Ce qui lui a d’ailleurs permis de télécharger des informations confidentielles de la compagnie. Il a ainsi créé une adresse email, ressemblant à celui du directeur de la compagnie pour envoyer les instructions.

Il faut souligner qu’une partie de l’argent détourné, soit environ 500,000 dollars se trouve à Hong Kong. Les autorités hongkongaises ont d’ailleurs déjà procédé à plusieurs arrestations ainsi qu’en Malaisie. A Maurice, des nouvelles arrestations sont à l’agenda.