Harvesh Seegoolam rattrapé par une affaire juridique

Le « Chief Executive Officer » (CEO) de la « Financial Services Commission » (FSC) fait l’objet de vives critiques au sein de l’instance régulatrice. Il s’avère qu’il s’était déjà retrouvé au centre d’une polémique dans le passé. En effet, sa compagnie, V-Sheel Group, avait décroché un contrat pour l’amélioration du siteweb du HRDC en février 2008. Le hic, c’est que c’est son père, Vinod Seegoolam, qui était le directeur de cette instance à cette époque. Ce dernier s’était également assuré que le HRDC signe un accord avec la compagnie de son fils pour la formation des chômeurs à travers l’« Empowerment Programme ». Raison pour laquelle ce dernier avait été poursuivi en justice pour conflit d’intérêts. Vinod Seegoolam avait d’ailleurs été trouvé coupable le 25 novembre 2010. Il avait ainsi écopé de 90 heures de travaux communautaires.

Des employés de la FSC ne passent pas par quatre chemins pour dénoncer la nomination de Harvesh Seegoolam comme CEO. Ce dernier, soutiennent-ils, a fauté pour avoir agi comme le complice de son père. Il n’est donc pas blanc comme neige, comme il veut le faire croire. Ils sont encore plus perplexes que des directives ont déjà été données par le PMO pour que son contrat, qui arrive à terme en juillet, soit renouvelé. D’autant que, selon ces employés d’expérience, une personne ayant déjà des antécédents judiciaires ait pu être jugé « fit and proper » pour gérer une instance régulatrice. « Comment veillera-t-il à ce que la loi et les règlements soient respectés tandis qu’il est lui-même controversable ? » se demandent les employés exaspérés par cette situation.

En transit à Maurice

Ces derniers tirent également la sonnette d’alarme sur le mal qui ronge le secteur financier. « À quoi peut-on s’attendre quand le CEO de la FSC n’est qu’en transit à Maurice ? Il passe son temps à l’étranger », lancent-ils. Il nous revient d’ailleurs que Harvesh Seegoolam se trouve actuellement en Angleterre. Entretemps, la FSC est laissée entre les mains d’un cadre qui était précédemment responsable du département informatique. Depuis sa nomination à la tête de la FSC en juillet 2017, Harvesh Seegoolam, qui était un ancien cadre de la BOI, a effectué au moins une quinzaine de voyages, au coût total de Rs 4, 8 millions. C’est ce que révèle un récent document déposé à l’Assemblée nationale. Et celui-ci n’inclut pas les dernières missions officielles du CEO de la FSC. Pendant ce temps, le secteur financier va de mal en pis. Au grand dam des opérateurs du « global business ».