On le sait tous : les prix des produits de base augmentent sensiblement depuis un certain temps, ce qui a un impact majeur sur notre porte-monnaie. La situation actuelle s’avère en effet ardue pour plusieurs ménages. Avec des facteurs comme le taux de chômage qui est en hausse, la précarité de l’emploi et les baisses de revenu, entre autres, le tableau est plutôt sombre. Et avec la dépréciation de la roupie, des nouvelles hausses ne sont pas à écarter… Le point sur la situation.
Les chiffres ne sont guère encourageants, que ce soit du côté des statistiques ou de celui des prix. Ce qui est confirmé par le dernier rapport de Statistics Mauritius, qui fait état d’une augmentation du coût de la vie.
Après un constat dans les supermarchés à travers l’ile, nous avons pu voir une hausse des prix des produits alimentaires de base sur les étagères. Le tableau ci-dessous montre que les prix de ces produits ont considérablement augmenté dans l’espace d’un peu plus de deux mois seulement.
Produit alimentaire | Prix en mars 2021 | Prix en juin 2021 |
Lait ‘Red Cow’ (1kg) | Rs 224.40 | Rs 226.20 |
Huile ‘Orient Gold’ (1lt) | Rs 60.75 | Rs 75.00 |
Huile Moroil (1lt) | Rs 62.00 | Rs 72.00 |
Embrevades ‘Orient’ (500 g) | Rs 30.25 | Rs 40.25 |
Haricot Blanc ‘Orient’ (500 g) | Rs 37.60 | Rs 40.25 |
Lait ‘Farmland’ (1kg) | Rs 213.50 | Rs 217.40 |
Hausse des prix de boissons gazeuses : Entre Rs 1 et 3 de plus
Les prix des boissons gazeuses connaîtront eux une hausse variant entre Rs 1 et 3 que ce soit pour les bouteilles en plastique ou celles en verre. Cette hausse prendra effet dès demain lundi 5 juillet. soit une deuxième majoration en quelques mois. Un autre coup pour les consommateurs !
« Que le gouvernement trouve une solution »
Nous nous sommes tournés vers deux familles, qui nous expliquent leur politique de ‘serre ceinture’, et qui demandent à ce que le gouvernement se penche d’urgence sur ce problème.
Les membres de la famille Balkissoon voient avec appréhension toute nouvelle hausse des prix. Ils n’achètent que les produits dont ils en ont strictement besoin.
Ansuya Balkissoon, mère de deux enfants, nous explique que c’est d’autant plus difficile car elle ne travaille pas tous les jours. De plus, avec la pandémie, le travail se fait rare dans les villas, où elle travaille.
Le revenu mensuel de la famille n’est guère suffisant. Avec les factures d’eau et d’électricité, la note devient de plus en plus salée pour les Balkissoon. « Déjà, c’est difficile pour moi de faire bouillir la marmite, et toute nouvelle hausse des prix m’inquiète. Jusqu’où cela ira ? », se demande Ansuya Balkissoon.
Lalita, veuve et mère de trois enfants, nous explique qu’avec cette hausse des prix, elle doit pratiquer une politique de ‘kassé ranzé’. « Kuma mo pou fer pou mo roul mo la kwizinn ? Mo mem pa koner ! » nous lance-t-elle.
Pour elle, le gouvernement doit trouver une solution pour remédier à ce problème au plus vite. «Gouvernman bizin kapav trouve ene moyen pou aide nou parski li pa facile », souligne-t-elle.
ACIM : « Un contrôle stricte sur les prix est un ‘must’ »
Jayen Chellum, le secrétaire de l’Association des consommateurs de l’île Maurice (ACIM) nous confirme que cette hausse a un impact négatif direct sur les consommateurs, et que ce seront les plus démunis qui paieront le prix fort.
En sus de ça, beaucoup de personnes ont perdu leurs emplois, et cette nouvelle hausse du prix des denrées constituera une difficulté additionnelle pour eux.
Il devait réitérer que le gouvernement doit venir de l’avant avec un contrôle stricte sur les prix des produits alimentaires.