Hausse du prix du riz Basmati : Encore un coup de massue…

À partir de la semaine prochaine, il nous revient que le prix du riz Basmati connaîtra une hausse, ce qui sera encore un coup dur pour les Mauriciens, dont beaucoup peinent déjà à joindre les deux bouts par ces temps difficiles.

Le riz est l’aliment de base pour des milliers de Mauriciens. Une hausse dans le prix, ou une pénurie, aura un impact certain et immédiat sur les consommateurs locaux.

Une hausse de 10 % au moins est à prévoir, mais qui pourra grimper jusqu’a 20 %, selon Sahir Jaffoo, le directeur de la compagnie MS Jaffoo Enterprise Ltd, qui commercialise plusieurs marques de riz à Maurice. « Le niveau de la hausse dépendra si on applique d’un seul coup tous les coûts qui ont augmenté », nous explique-t-il. Son approvisionneur a ainsi déjà augmenté le prix du fret.

Qu’est-ce qui explique cette hausse ? Selon Sahir Jaffoo, la pandémie de covid-19, ainsi que le cyclone Tauktae, ont eu un impact sur la production et le coût du riz en Inde. Ainsi, sa compagnie appliquera une hausse du prix du riz à partir de ce lundi 24 mai, hausse qui sera revu avec une nouvelle cargaison de riz prévue fin mai.

Altaaf Damree, le directeur d’Ashfaaq Co. Ltd, est du même avis que Sahir Jaffoo concernant les causes de cette augmentation, notamment des problèmes qui surviennent en Inde. Il nous précise que nous recevons le riz Basmati uniquement de l’Inde ou du Pakistan.

Selon lui, tous ses distributeurs sont au courant de ce changement, et avec la nouvelle cargaison de riz prévue fin mai, un nouveau prix sera affiché.

Mais le vrai problème, selon lui, se situe au niveau des  bateaux. « Les marchandises prennent 3 à 4 mois pour entrer au pays, vu la covid-19 et le manque de bateaux », indique-t-il. Altaaf Damree dit qu’en Inde, les approvisionneurs ne peuvent obtenir de ‘bookings’ sur les bateaux. « Ce qui est un vrai-casse-tête », souligne-t-il.

Hors-texte

La famille Lawtan se serre la ceinture

Nous nous sommes tournés vers les membres de la famille Lawtan, des habitants de Roches-Noires. En temps normal, cette famille de sept personnes consomme 20 kilos de riz chaque 4 mois, ce qui semble assez peu. Avec la hausse du prix du riz Basmati qui s’annonce, ce sera au autre coup dur pour eux.

Atma Lawtan, le père de famille, nous explique sa stratégie ‘serre ceinture’ : « Si le prix du riz va augmenter, on ne va manger du riz que pour le déjeuner. On choisira le ‘farata’ pour le dîner. On pourra aussi manger du pain de temps à autre. C’est une façon d’économiser, pour pouvoir acheter d’autres aliments », nous dit-il.