Incendie chez la famille Cassim-Saib à Hermitage : « Kuma nou pou ale lékol, noune perdi tout », disent les enfants de cette famille

La famille de Nazim Cassim-Saib est complètement anéantie après qu’un incendie s’est déclaré à leur domicile dans la journée du mardi 18 décembre dernier. Cette famille, composée de Nazim, de son épouse et de ses trois enfants se retrouve aujourd’hui dans une impasse, ayant perdu toutes leurs affaires. L’équipe de Sunday Times y était mercredi après-midi et le constat est accablant. Vous pourrez également voir la vidéo que nous avons réalisée sur notre page Facebook, dès ce matin.

Marwan Dawood

Meubles, nourritures, animaux de compagnie, matériel scolaire, vêtements, appareils électroménagers, matelas… Nazim et sa famille ont tout perdu. Lorsque nous nous sommes rendus sur place au courant de la semaine, le père de famille, qui est maçon de profession, était occupé à mettre de l’ordre dans ce qui restait de sa demeure. Cela fait une dizaine d’années que cette famille habite les lieux et il ne s’est jamais produit un incident pareil. « Malheur péna l’odeur ! », dit un voisin qui était également sur place. En parlant d’odeur, on pouvait encore sentir l’odeur de brûlé qu’a laissée l’incendie, et cela dès l’entrée.  Dans la cour, toutes les affaires endommagées de la famille sont entassées dans des sacs de raffia. Cependant, les conséquences auraient pu être pires.

On revient alors sur ce jour fatidique du mardi 18 décembre. Comme à l’accoutumée, Nazim et son épouse se rendent très tôt au travail. Ce sont les vacances scolaires, et les trois enfants restent à la maison, sous la garde du frère ainé, Salman (prénom fictif), âgé de 14 ans. Les deux autres enfants sont âgés de 10 et de 9 ans respectivement. Heureusement que les enfants se trouvaient chez les voisins pour jouer lorsque le feu a éclaté vers 12 h 30, selon les dires d’Aslam, le cadet de la famille.  Ce dernier a vu une épaisse fumée noire sortir de la maison avant que les vitres ne volent en éclat.  Les parents sont vite informés et les sapeurs-pompiers sont vite arrivés sur place.

Après que le feu ait été maîtrisé, les membres de la famille ne seront pas autorisés à pénétrer dans la maison immédiatement. Plus les heures passaient, plus l’attente était pénible pour Nazim et sa famille. « Nou ti pé attane, leker pé fermal. Bizin conné ki noune perdi », raconte la grand-mère des enfants. « Noune koné ki sa grossère difé la bien difficile pou ki nou ressi garde gran kikchose », poursuit-elle en larmes.

En entrant dans la maison, nous constatons que toutes les pièces ont été affectées par l’incendie. La noirceur sur les plafonds témoigne de la violence de cet incendie, qui a tout ravagé sur son passage. Les membres de la famille sont toujours sous le choc et parlent peu. « Mes enfants ont perdu tout ce qu’ils possédaient. Nos oiseaux et nos lapins sont morts, les livres, les sacs et les chaussures des enfants ont également disparu dans l’incendie et nous ne savons vers qui se tourner pour trouver de l’aide », dit la mère des enfants. Cette dernière lance alors un appel à l’aide aux Mauriciens pour retrouver le sourire en cette période de fin d’année.  Pour le moment, les enfants dorment chez les voisins et doivent se fier à la générosité de ces derniers pour pouvoir se nourrir.

Le Coran n’a pas brûlé

Dans l’incendie, tous les livres et les autres papiers se trouvant dans la maison ont été brûlés, à l’exception du Coran qui pourtant, selon Nazim, se trouvait le plus près de la source de l’incendie. C’est un véritable miracle, selon lui.