Incendie sur le toit du bâtiment Emmanuel Anquetil : Accès libre pour y aller fumer

 Le bâtiment Emmanuel Anquetil a été une nouvelle fois sous les feux des projecteurs. Jeudi dernier, l’explosion de deux bonbonnes de gaz sur le toit du bâtiment a créé un vent de panique dans la capitale. Mais fort heureusement, il n’y a eu aucun blessé à déplorer. C’est la deuxième fois, pour l’année 2021 que ce bâtiment fait la une de l’actualité. En juillet 2021, il y a eu la chute mortelle de la fonctionnaire Faheeza Mooniaruth, qui se trouvait sur le toit du bâtiment. Depuis quatre mois, cette affaire reste un mystère avec plusieurs hypothèses avancées, mais la mort de cette fonctionnaire n’a pas été résolue jusqu’ici. Si la thèse de suicide a été avancée par les autorités, la famille de la victime est catégorique. Il s’agit d’un foul play, selon elle.

Mais la question qui revient encore sur le tapis, c’est que quatre mois après cet incident, l’accès est toujours libre pour accéder sur le toit du bâtiment. « Souvent ena dimoune prend l’ascenseur ale là-haut, pou ale fumer, seki travail dans banne bâtiments plis haut, capave confirmer sa », nous a confié un fonctionnaire, qui travaille au troisième étage du bâtiment. Ce dernier se demande comment les responsables de ce bâtiment n’ont pas pris les mesures qui s’imposent pour en interdire l’accès, surtout après l’incident tragique survenu en juillet dernier, où Faeza Mooniaruth, avait pu avoir accès librement sur le toit du bâtiment.

Aussitôt l’incendie déclaré jeudi aux alentours de 15h20, des pompiers se sont rendus sur place pour porter secours aux fonctionnaires, qui se trouvaient toujours à l’intérieur du bâtiment. Mais avant même que les pompiers ont eu l’accès au bâtiment, il y a eu une explosion, secouant plusieurs bâtiments. Selon les premiers témoignages, des travaux de « waterproofing » étaient en cours sur le toit depuis deux semaines. Jeudi, après avoir rangé matériaux et outils, les travailleurs affectés à ces travaux ont quitté le lieu vers 14hr30. Ecartant la thèse de l’explosion due aux travaux, les enquêteurs privilégient la piste accidentelle. Les dernières personnes qui se trouvaient sur le toit avant l’incident seront bientôt interrogées par la police.