Deux semaines après le terrible drame qui a coûté une jambe à Fatimah Dilmohamed, 21 ans, l’exercice de vérification du travelator se poursuit à Grand-Baie La Croisette. L’exercice a débuté mercredi matin, en présence de plusieurs experts de différents départements et compagnies, dont OTIS et Manser Saxon. Des officiers du ministère des Infrastructures publiques, de la CID de Grand-Baie, du SOCO et de la FSL étaient aussi présents. Le but de l’exercice : démonter la machinerie pour procéder à des vérifications afin de trouver de potentielles failles.
À ce jour, pas moins d’une vingtaine de plaques ont été démontées par des techniciens de la compagnie Manser Saxon. Un exercice qui a permis de déterminer que les plaques du travelator datent de 2011. Des traces d’os et de chair de Fatimah Dilmohamed ont aussi été retrouvés sur les marches, tout comme ses savates. L’exercice se poursuivra pendant encore plusieurs jours, d’autant que tous les engrenages du travelator seront démontés. Un rapport sera ensuite rédigé afin d’être soumis aux enquêteurs de la CID de Grand-Baie. Et c’est en se basant sur ce rapport que les limiers procéderont à l’interrogatoire des cadres de la compagnie Manser Saxon sur ce dossier.
Pour l’heure, les enquêteurs ont procédé à des interrogatoires préliminaires. La mère de Fatimah Dilmohamed a été entendue et a témoigné de l’horrible incident. Le Centre Manager, le Facilities Manager, le CCTV Operator, le Health and Safety Consultant, le Maintenance Manager et un Senior Attendant de l’hôpital SSRN ont également été interrogés dans le cadre de cette enquête. Ils ont tous affirmé que les procédures concernant les exercices d’entretien du travelator ont été respectées. Et certains ont même présenté un certificat prouvant que l’entretien avait bel et bien été effectué quelques jours avant l’incident. Entretemps, le lieu reste sécurisé et inaccessible au public.
Fatimah se remet lentement
Quant à l’état de Fatimah Dilmohamed, elle se remet lentement des deux interventions chirurgicales qu’elle a subies, bien qu’elle soit toujours admise aux soins intensifs d’un hôpital à Chennai et que ses médecins attendent encore quelques jours avant de se prononcer sur son cas. La famille Dimohamed a déjà retenu les services de deux avocats pour ses démarches légales. Il s’agit de Me Anas Sakawoth et Me Arshad Gaseeta. Ces deux jeunes hommes de loi suivent quotidiennement les opérations de vérification à Grand-Baie La Croisette. Parallèlement, ils bénéficient du soutien juridique d’un cabinet britannique, dirigé par des King’s Counsel. Ils disent attendre le rapport des experts, ainsi que l’orientation que prendra l’enquête policière avant de décider de la marche à suivre.
