Interdiction faite aux pêcheurs d’opérer à Mer Rouge : Les pêcheurs se disent « révoltés »

Les pêcheurs qui opéraient à Mer Rouge se disent « révoltés » par la décision de la Mauritius Ports Authority (MPA) de les empêcher de pêcher dans cette zone maritime, une décision dont personne ne connaît les raisons. Selon les pêcheurs, il n’y a eu aucune lettre officielle ou communiqué leur intimant qu’ils ne pouvaient plus opérer à Mer Rouge. Ils ont chacun reçu un appel téléphonique de la part du ministère de la Pêche les enjoignant d’opérer au large de Roche-Bois, alors qu’ils sont censés opérer à Mer Rouge, selon leur permis.

De nombreux pêcheurs sont concernés par cette mesure. Ces derniers crient à « l’injustice ». « Nous avions habitude de gagner notre vie à Mer Rouge. On nous délocalise alors qu’il n’y a aucune raison de le faire maintenant. On ne nous offre aucune explication. On ne peut pas nous délocaliser sur un coup de tête. Cela nous pose toutes sortes de problèmes. Comment pêcher au large de Roche-Bois si notre permis ne mentionne pas cet endroit ? On ne comprend pas pourquoi le gouvernement nous rend la difficile », déplorent les pêcheurs.  Kersley Perrine, un vieux pêcheur, déplore la façon de faire du gouvernement. Il estime que c’est une décision « irréfléchie ». « Gouvernement pe rass nous manzer. Kot nou pou ale la pess ? », s’indigne-t-il.

Le porte-parole des pêcheurs, Judex Rampaul, dénonce le fait que cette décision du gouvernement a été prise sans aucune consultation avec les pêcheurs. « Li bien malonet saki gouvernement pe fer. Pa kapav delocalise pesser san ki diskit ek zot », assène-t-il. « La population doit savoir quels sont les souffrances des pêcheurs. Ces derniers n’ont pu travailler à cause de la pandémie, mais avec l’enlèvement des restrictions sanitaires, on aurait dû laisser les pêcheurs à leur propre compte. » Qui plus est, selon lui, une érosion a gravement impacté les pêcheurs de la région,  dont les prises ont drastiquement diminué.

Judex Rampaul compte demander une rencontre avec les autorités dans les jours à venir, et si les autorités font la sourde oreille face à leurs doléances, ils envisageront alors la marche à suivre.