La gestion de l’« Islamic Cultural Centre » (ICC) est pointée du doigt par l’ « Internal Control Report » du ministère des Finances. Ce rapport accablant lèverait le voile sur plusieurs pratiques malsaines commises au sein de cet organisme durant la période de janvier 2016 à février 2018. Le Centre Culturel Islamique (CCI), rappelons-le, fonctionne sans de directeur depuis 2010. Ce rapport, dont nous avons une copie, souligne l’absence d’un « audit trail ». Les numéros des reçus pour des revenus totalisant un million de roupies n’ont ainsi pas été enregistrés dans le « cash book ». Qui plus est, le « cash book » pour la période terminant le 30 juin 2017 a été « over credited » par un montant de Rs 100 000 bien que le chèque en question ait été annulé.
Pire, le rapport révèle que des informations erronées ont été soumises quant à un compte bancaire utilisé pour les revenus et les dépenses ayant trait à l’organisation du hadj. Ce compte est également utilisé comme une « unofficial reserve » par le CCI pour palier au manque de fonds concernant les dépenses liées au hadj. Le rapport fait aussi état de l’absence de « documentary evidence » pour un dépôt de Rs 805 804. Outre plusieurs autres irrégularités, le rapport dénonce des frais exorbitants totalisant Rs 52 431 pour le service « roaming » d’un ancien membre du board de l’ICC. Le « staffing » du CCI est aussi dénoncé. À titre d’exemple, un « Hadj/ Programme Officer » accomplit des tâches qui sont en nette contradiction avec les règlements stipulés par l’organisme.
