JUDICIARY

Meurtre atroce de la petite Eleana : l’enquête préliminaire débute

L’enquête préliminaire sur le décès d’Eleana Gentil (qui avait 11 ans au moment de sa mort) en avril 2015 a débuté la semaine écoulée devant la cour de district de Curepipe. Un dénommé James Ramaswamy, 26 ans, répond d’une accusation de meurtre. Le magistrat devra décider s’il y a assez de preuves concluantes contre lui avant de déférer l’affaire en cour d’assises. Pas moins de 68 témoins ont été convoqués dans cette affaire.

Pour rappel, le corps de la petite Eleana avait été retrouvé dans un bois près de  Nouvelle-France. Elle avait été victime de sévices sexuels avant d’être sauvagement assassinée, apparemment par un choc violent à la tête par une grosse pierre. L’affaire avait provoqué un émoi dans le pays. L’ADN du prévenu aurait été retrouvé sur les sous-vêtements de la fillette.

Affaire Boskalis : le DPP interjette appel contre la sentence de neuf mois

Les appels se sont multipliés dans l’affaire Boskalis. Alors que Siddick Chady et Prakash Maunthrooa avaient interjeté appel la semaine d’avant contre le verdict de culpabilité prononcé contre eux par la cour intermédiaire, le DPP a lui aussi interjeté un appel contre la sentence de 9 mois infligée aux deux hommes, la jugeant ‘unduly lenient’.

Pour rappel, la cour intermédiaire avait reconnu les deux hommes coupables d’avoir contrevenu à la section 7 de la Prevention of Corruption Act (PoCA) et avait prononcé une peine d’emprisonnement de neuf mois à chacun. Hauts cadres de la Mauritius Ports Authority en 2006, ils auraient reçu des pots-de-vin de la firme néerlandaise Boskalis pour le dragage du port.

Ce sera la Court of Criminal Appeals, composée de deux juges de la Cour suprême, qui entendra tous ces appels, probablement ensemble.

L’ex-député bleu Thierry Henry bientôt fixé sur son sort

Le jugement dans l’affaire Thierry Henry sera prononcé dans les jours qui viennent par le magistrat Sacheen Boodhoo, siégeant en Cour intermédiaire. L’affaire sera appelée ‘pro forma’ en cour le 6 décembre, et une date sera fixée pour l’énoncé du jugement.

Pour rappel, cet ex-député du PMSD est accusé d’homicide involontaire. Sa voiture avait percuté un dénommé Stephano André le 3 avril 2016 à Bois-Marchand, qui est mort sur le coup. L’épouse de Thierry Henry devait expliquer  à la police que c’était elle qui était au volant lors de l’accident avant que l’ex-député ne vienne de l’avant pour dire que c’était lui qui conduisait la voiture.

La ‘gérante de l’enfer’ retire son procès en diffamation

Bibi Rozida Houjee, la ‘gérante de l’enfer’, refait parler d’elle. Pour rappel, cette femme gérait au moins deux ‘homes’ pour vieilles personnes, sans le moindre permis, l’un à Palma en 2013 et l’autre à Plaine-des-Papayes en 2018.  Deux hospices sortis tout droit d’un film d’horreur, faut-il le préciser, comme nous avions fait état dans notre édition du 29 avril 2018. En effet, il y aurait eu plusieurs cas de maltraitance des personnes âgées dans ces hospices.

Elle devait poursuivre Chandrajeetsingh Dunputh,  un retraité qui compte une quarantaine d’années comme enseignant au collège Bhujoharry pour diffamation, lui réclamant Rs 500 000. Ce dernier était également le propriétaire de l’immeuble à Palma qui abritait le ‘home’ géré par Mme Houjee. Elle l’accuse d’avoir refilé des informations un quotidien. Mais Chandrajeetsingh Dunputh, représenté par Me Yatin Varma, devait choisir de ne pas transiger avec la plaignante et de défendre l’affaire. Il devait appeler une dizaine de témoins pour sa défense.

Lorsque l’affaire fut appelée en cour intermédiaire  ce 25 novembre, la marâtre  fit marche arrière et déclara à la cour qu’elle retirait son procès sans rien réclamer en retour. S’était-elle dégonflée devant la détermination du défendeur ?

Pétitions électorales : la contestation se précise

Pas moins de dix pétitions électorales ont été déposées en Cour suprême le jeudi 28 novembre 2019 devant la juge Véronique Kwok Yin Siong Yen, siégeant en référé. Valeur du jour, douze pétitions électorales visant à contester les résultats dans diverses circonscriptions lors des législatives du 7 novembre sont devant la Cour suprême. En tout, dix circonscriptions font le sujet d’une contestation : les n° 1, 8, 9, 10, 13, 14, 15, 16, 17 et 19.

Ainsi, le PTr conteste les résultats au no 8 (Moka/Quartier-Militaire) et 10 (Montagne-Longue/GRSE). Le MMM conteste les résultats au N° 1 (GRNW / Port-Louis Ouest) et 19 (Stanley/Rose-Hill). Adrien Duval, candidat battu du PMSD, conteste lui les résultats au n°17 (Curepipe / Midlands).

Il y a eu aussi une pétition précédente, logée par Preetam Seewochurn, candidat malheureux du Reform Party, contestant les résultats au no 19, et une autre logée par Ezra Jhuboo, candidat battu de l’Alliance Nationale, qui remet en cause l’élection au no 14 (Savanne/Rivière-Noire).

Ces pétitions seront appelées devant la Cour suprême le 9 décembre 2019. Dans tous les cas, les requérants demandent à la cour d’ordonner un ‘recount’, sauf en ce qui concerne le PTr dans les circonscriptions no 8 et 10, où les rouges souhaitent que la Cour invalide carrément les résultats.

En France et au Canada : deux Mauriciens dans de beaux draps

Un Mauricien, Anwar Goolfee, qui s’est établi en France depuis 2004, a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle la semaine d’avant par la Cour d’assises de Paris. Il a tué deux de ses voisines en leur infligent plusieurs coups de couteaux en 2016.

Les versions divergent. La fille d’une des voisines aurait affirmé que le Mauricien s’était livré à des attouchements sur sa personne et la voisine, avec son amie, se serait rendues à l’appartement d’Anwar Goolfee pour lui demander des explications. Selon d’autres versions, il y a eu une altercation entre l’homme et ses deux voisines à cause du bruit de la télévision. En tout cas, la cour a rejeté toute légitime défense du Mauricien.

Un autre Mauricien établi à Montréal au Canada, âgé environ de 30 ans, est accusé de tentative de meurtre et d’agression sexuelle sur son épouse, une Canadienne. Motif : l’homme se serait marié avec la Canadienne à Maurice dans le but d’émigrer au Canada, mais une fois son objectif atteint cette année-ci, il aurait essayé de se débarrasser de sa femme. Il l’aurait sauvagement frappée à coups de poing jusqu’à ce qu’elle s’écroule par terre, et aurait continué de lui donner des coups de pied au ventre, avant de l’agresser sexuellement. La police, alertée par des voisins, a mis fin à l’agression. L’homme fait l’objet de procédures pénales devant le palais de justice de Montréal.