L’affaire ‘Kistnen Papers’ a été évoquée lors de la PNQ au Parlement cette semaine. Toutefois, nous n’avons pas appris grande chose, le Premier ministre se contentant de dire que onze personnes ont été entendues et que 14 dépositions ont été enregistrées. Ashok Subron, membre de Rezistans ek Alternativ, rappelle qu’il avait remis les documents appelés ‘Kistnen Papers’ au Commissaire électoral pour qu’une enquête soit initiée par le Commissaire de police. Il affirme avoir été appelé au Central CID où il a fourni trois versions en 2022, ainsi qu’une copie des ‘Kistnen Papers’.
Ashok Subron déplore toutefois qu’aucune enquête n’a été menée bien que deux ans se soient écoulés. « La question qui se pose concerne les chiffres des dépenses électorales qui ne correspondent pas aux chiffres fournis par le Premier ministre et ses colistiers. Il y aurait eu une violation potentielle de la loi, mais la police n’a rien fait », dit-il. Ce que le porte-parole de ReA veut savoir, c’est si la police a bouclé son enquête sur ce sujet, et si un rapport a été soumis au bureau du DPP. Selon lui, il y a eu une infraction potentielle à la ‘Representation of the People Act’, et si cela est prouvé, les personnes ayant commis cette infraction risquent de perdre leur siège ainsi que leur droit de se présenter comme candidat aux prochaines législatives. Notre interlocuteur insiste que la police doit mener une enquête. Et si cela a déjà été fait, il faut que le rapport soit soumis au DPP qui décidera alors du sort qui sera réservée au dossier. Ashok Subron dénonce aussi la position du gouvernement sur le financement des partis politiques. « Il est important de noter que Pravind Jugnauth veut légaliser des infractions potentielles qu’il aurait peut-être commises lui-même. Il souhaite légaliser le financement des partis politiques par des entreprises, ce à quoi Rezistans ek Alternativ s’oppose. Je ne pense pas que les entreprises doivent avoir plus de droits que les citoyens », conclut-il.