Depuis le 25 juillet 2020, le naufrage du vraquier japonais Wakashio sur nos récifs à Pointe d’Esny à proximité de zones protégées telles que l’ile aux Aigrettes, le parc marin de Blue Bay ou du Pointe D’Esny Wetland, sites classés au niveau international pour sa faune et sa flore unique, la préservation de diverses espèces en voie d’extinction, abritant des coraux uniques au monde nous donne aujourd’hui hélas un grand coup de fouet !
La première piqure de rappel est celle de l’importance de notre écosystème précieux mais pourtant si fragile. Nous restons bouche bée devant cette terre unique et ce paysage marin sans nul autre pareil, berceau de notre nation insulaire, qui se posait innocemment, bordée par l’eau turquoise vierge et la voilà maintenant violée, souillée, ternie pour toujours par la main de nul autre que nous les hommes.
À la suite d’une fuite dudit vraquier, 1000 tonnes de fioul toxique furent déversées dans ce havre de grande splendeur et le pire est que ce drame, qualifié à la base comme accidentel selon les autorités, une circonstance hors de notre contrôle nous disait-on, aurait pu être évité ! Rien ne pouvait le laisser présager car la situation était sous contrôle nous rappelle-t-on à chaque intervention mais ce qui n’a pas été dit c’est que si des actions avaient été prises à temps par des gens compétents, nous n’en serions pas là. A la place, nous découvrons chaque jour avec stupéfaction, que ces personnes pourtant bien réénumérées aux frais de l’État, tantôt élues par nous le peuple admirable ou aussi par nomination vu leur allégeance sans précédent à la couronne, ont tout simplement brillé par leurs inaptitudes.
Arnold Glasow a dit « L’un des tests du leadership est la capacité à reconnaître un problème avant qu’il ne devienne une urgence. ». Nul besoin d’en dire plus sur la manière honteuse dont fait preuve notre gouvernement durant ce temps de crise de par leurs comportements déconnectés de la réalité. Pire encore, on ne manque pas de remarquer cette animosité grandissante envers son peuple entravant même au même passage son droit fondamental à la liberté d’expression.
Tels les nuages donnent la pluie et l’eau la vie, nous sommes aujourd’hui témoins de l’immense vague de solidarité, soulevée par nos citoyens mécontents et révoltés, prenant en leur sein la sauvegarde de notre patrimoine choqués par les graves lacunes observées par ceux qui possèdent les clés de l’avenir de notre paradis. Ils sont des milliers de femmes, d’hommes et d’enfants à avoir risqué leur vie par la confection de boudins de cheveux ou de paille ou en collectant les déchets polluants déposés sur les plages et mangroves, plaisancier converti à placer des kilomètres de boudins absorbants faisant fi des recommandations établies par les autorités et risquant malgré tout l’amende exorbitante imposée pour ceux approchant de ces sites déterminés comme « restricted » par les autorités.
De plus, nous apprenons que le vraquier a pénétré notre zone exclusive, deux jours avant le naufrage, et selon les images des satellites, il avait changé de trajectoire. Aucun dispositif n’a été mis en place par notre gouvernement pour contacter l’équipage, injoignable via la radio selon les rapports. Toujours selon les autorités, la mer était mauvaise, la raison pour laquelle, le bijou de la Coast Guard communément appelé Baracuda n’est pas intervenu. Mais qu’en est-il des hélicoptères sophistiqués faisant leurs paons durant les festivités organisées pour la fête de l’indépendance chaque année, est-ce des ressources utilisées rien que pour épater la galerie !
Et pour ajouter l’insulte à l’injure, le Deputy Prime Minister a fait un appel pour que l’image de Maurice ne soit pas ternie sur le plan international à la suite des différents témoignages décriés sur les chaines internationales comme à la BBC World News ou TV5 monde entre autres par quelques citoyens ainsi que par des députés de l’opposition à l’instar de Joanna Bérenger ou Shakeel Mohamed car cela aura un impact négatif sur l’ile Maurice. Cependant le naufrage du Wakashio relève malheureusement d’une exposition internationale vu que c’est un bateau international qui a un impact écologique considérable pour notre planète à nous tous. Mais encore, nous avons aussi vu avec consternation comment certains citoyens, une infime partie heureusement, portant des œillères en permanence, continuent à croire dur comme fer les charabias voire les balivernes profanées par ce gouvernement.
Cela fait déjà plus de deux semaines et l’affaire Wakashio demeure un vrai mystère avec plusieurs zones d’ombre tel un bon vieux film d’Albert Hitchcock, repris même en satire par les internautes comme un nouvel album de la célèbre série de bandes dessinées « Les Aventures de Tintin ».
Que savons-nous du Wakashio ? Ce n’etait pas un pétrolier mais pourtant il transportait 5000 tonnes de carburant lourd, soi-disant vers le Brésil provenant de Singapour. Pourquoi ce bateau était-il dans notre région, mise à part l’excuse à un million de dollars, qui est la quête du wifi, tel le St Graal, pour fêter un anniversaire ? Nous aurions bien besoin de l’intervention d’un expert sur la question car vu la distance des côtes et certaines personnes n’arrivent même pas à intercepter du wifi des toilettes, cela demeure bien une grande interrogation ! Les photos prises peu de temps après l’incident montrent un pont illuminé, avec les phares des navires allumés. L’homme au gouvernail voyait très bien où il se dirigeait. Notre petite île est entourée par l’océan, n’oublions pas que Maurice possède un territoire maritime à faire pâlir un Maharajah, donc il est en fait très difficile de frapper ainsi par pur hasard !
Puis qu’est-ce qu’il transportait de secret Le Wakashio ? Est-il vrai qu’un hors-bord attendait sa venue pour après le rejoindre à l’ile de la Passe ? Cet incident s’est-il produit par exprès ? Et si non, pourquoi le capitaine n’a-t-il pas jeté les ancres pour ralentir sa progression alors qu’il se rapprochait dangereusement du lagon ? Etais-ce une mise en scène orchestrée pour toucher l’argent de l’assurance ? Une enquête est actuellement en cours pour faire la lumière sur l’affaire et le capitaine est actuellement en détention mais saurons-nous un jour la vraie histoire derrière ce naufrage ?
Quant aux effets sur le quotidien des habitants de cette région et de celles des régions avoisinantes, plusieurs questions restent toujours sans réponses ; quel est le plan d’action à court et à long terme, qui seront responsables du nettoyage et qui paiera pour cela ? Comment allons-nous restaurer la faune et la flore impactées en première ligne par ce séisme de grande magnitude ? Qu’adviendra-t-il des pêcheurs, des plaisanciers, des restaurants, secteurs directs et indirects qui dépendent de la mer pour nourrir leurs familles.
Le gouvernement a ouvert un compte afin que l’aide international et les dons y soient versés pour aider les sinistrés mais saurons-nous comment cet argent sera distribué vu le manque total de transparence de ce gouvernement ?
C’est l’avenir de la terre de nos enfants, petits-enfants et des générations futures qui se joue aujourd’hui !
