[« La caisse pas vide » version Renganaden Padayachy] Le déficit s’élevait approximativement à Rs 192 millions par jour sous le MSM

  • Cet excédent négatif a été ramené à Rs 100 millions sous le présent gouvernement

L’ex-ministre des Finances, Renganaden Padayachy, est monté au créneau cette semaine pour prétendre que « la caisse pas vide ». L’État, a-t-il précisé, encaisse Rs 611 millions par jour. Mais il a sciemment caché certaines vérités afin de tenter de mener la population en bateau.

La vérité ? Selon les derniers chiffres disponibles pour l’année financière 2025-2026, l’actuel gouvernement récolte Rs 611 millions par jour, mais il dépense également Rs 711 millions par jour. Or, sous le régime MSM, avec Renganaden Padayachy à la tête des finances publiques durant l’année financière 2024-2025, les revenus s’élevaient à Rs 499 millions par jour, tandis que les dépenses atteignaient Rs 691 millions par jour. Sous le règne du MSM, le déficit quotidien tournait donc autour de Rs 192 millions.

Ce que Renganaden Padayachy ne vous dira pas non plus, c’est qu’avec le nouveau gouvernement de l’Alliance du Changement, ce déficit a été réduit à Rs 100 millions par jour grâce à une gestion plus disciplinée et orientée vers la réduction des gaspillages. Voilà la différence entre ses démagogies, comme il sait si bien le faire avec, par exemple, son « boom économique » inexistant, et la réalité. Il a décidé de surfer sur la réforme de la pension pour tenter de se refaire une virginité politique alors qu’il a été l’un des pires ministres des Finances que ce pays a eus.

Si la caisse n’était pas vide comme le prétend l’ex-ministre des Finances, pourquoi le gouvernement MSM a-t-il laissé une dette de Rs 1 milliard pour les vaccins de Covid-19 ? Pourtant, la STC avait récolté Rs 1,4 milliard en taxes (pour les vaccins de Covid-19) sur le carburant pour la période de juillet 2021 à juin 2022, pressant les motocyclistes et automobilistes à chaque plein ? Où est passé cet argent ? Si la caisse n’était pas vide, pourquoi ne pas avoir payé ces vaccins immédiatement ?

Même chose sur les prix des carburants : malgré les Rs 1, 4 milliards récoltés via la STC, le gouvernement MSM a refusé d’alléger la charge des consommateurs pendant des années, gardant les prix élevés même lorsque les prix mondiaux chutaient. Si la caisse n’était pas vide, pourquoi a-t-il continué à étouffer le peuple, malgré les nombreuses protestations populaires ?

Si la caisse n’était pas vide comme le prétend Padayachy, pourquoi le gouvernement MSM a-t-il laissé une dette de Rs 515 millions envers la SADC, jusqu’à risquer de placer Maurice sous sanction ? Une « caisse pleine » aurait dû permettre de régler cette obligation sans drame, si ce n’était pas qu’un slogan.

Et que dire de la promesse électorale d’une pension à Rs 13 500 dès 2019, faite en fanfare et restée lettre morte pendant tout le mandat du MSM, jusqu’à ce qu’en période électorale le gouvernement de Pravind Jugnauth se réveille, comme par hasard, pour commencer à l’implémenter par un système de ciblage ? Si l’argent était disponible, pourquoi avoir fait attendre des milliers de retraités pendant quatre ans ? Faut-il qu’on le rappelle au MSM qui dénonce aujourd’hui, sans aucune vergogne, la réforme de la pension rendue nécessaire par leur mauvaise gestion ?

Ce que Renganaden Padayachy ne dira jamais, c’est que l’argent qui rentre n’est rien s’il sort plus vite qu’il n’arrive. Il ne dira pas que le déficit sous son mandat était énorme, que les dettes s’empilaient, que les caisses comme la CSG ont été vidées sans vision, ni plan de durabilité pour les pensions de demain. Aujourd’hui, la réalité est simple : un État qui gère bien son argent ne laisse pas un déficit de Rs 192 millions par jour, ni des dettes impayées sur les vaccins.

Renganaden Padayachy aime ses chiffres sans contexte, ses slogans sans explication, ses bilans sans transparence. Mais le peuple mauricien ne vit pas de slogans. Il vit de la vérité et de la réalité. Il est temps de comprendre que le boom économique n’était qu’un mirage, un écran de fumée, et qu’il aura fallu un changement de gouvernement pour commencer à assainir réellement les finances publiques. Car le peuple ne mérite pas des slogans, mais des solutions.