La défense de Mamy Ravatomanga conteste l’autorité du directeur intérimaire de la FCC

La stratégie de défense de Mamy Ravatomanga s’oriente désormais vers une remise en cause de la légitimité même de la Financial Crimes Commission (FCC) à poursuivre les procédures engagées contre l’homme d’affaires malgache.

Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 31 octobre, les avocats du milliardaire ont soutenu que la FCC agit « illégalement ». Selon eux, Titrudeo « Sanjay » Dawoodarry ne détient plus de mandat valide pour exercer les fonctions d’Acting Director General depuis le 12 septembre. Ils estiment donc que tous les actes posés par lui depuis cette date sont « caduques et sans fondement légal ».

La défense a également dénoncé ce qu’elle qualifie de « condamnation médiatique » de leur client, pointant du doigt un climat de pression politique alimenté, selon elle, par la « génération Z » et les nouvelles autorités malgaches, désireuses de démontrer leur fermeté dans la lutte anticorruption.

Le soir même, l’Attorney General, Gavin Glover, a réagi, balayant ces allégations d’un revers de main. Selon lui, la désignation de Sanjay Dawoodarry est « tout à fait légale ». Il a précisé que M. Dawoodarry, déjà directeur des enquêtes de la FCC, avait été reconduit en tant que directeur général par intérim pour une nouvelle période de neuf mois, après un court intervalle administratif.

Ce bras de fer juridique s’annonce donc comme un nouveau front dans l’affaire Ravatomanga, qui mêle désormais enjeux judiciaires, politiques et diplomatiques.