La menace d’une grève se précise dans le port

Cela fait un bon bout de temps qu’il y a un conflit larvé entre les employés de la CHCL, qui dénoncent leurs conditions de travail, et la direction de cet organisme. Avec l’arrivée de Menon Munien aux commandes de la CHCL, on avait cru que la situation s’était décantée. Mais il n’en est rien, et la menace d’une grève des travailleurs du port se précise.

Selon la ‘Port-Louis Maritime Employees Association’ (PLMEA), la direction de la ‘Cargo Handling Corporation Ltd’ (CHCL) essaie de modifier drastiquement toutes les conditions existantes du ‘Collective Agreement’ de 2016, qui a trait aux conditions de travail des employés du port, cela à travers deux rapports, qualifiés de « propositions machiavéliques » par le PLMEA.

Une lettre a récemment été adressée par la PLMEA au nouveau chairman de CHCL, Menon qui avait été informé que le syndicat allait tenir une assemblée générale spéciale pour décider de la marche à suivre. Durant cette assemblée, les rapports de la direction de la CHCL ont été brûlés par les membres de la PLMEA.

Cependant, il a été décidé de donner à la direction de la CHCL un délai de dix jours pour rouvrir les négociations, avec la ‘Collective Agreement’ de 2016 comme base des négociations. Sinon, la PLMEA aurait recours à la Commission de conciliation et de médiation et en cas d’impasse, procéder à un vote pour une grève.

Gérard Bertrand, négociateur syndical de la PLMEA, nous explique que depuis la semaine dernière, les demandes du syndicat ont déjà été déposées auprès du management de la CHCL,  dont une demande de rencontre avec les membres de la PLMEA cette semaine, mais que rien n’a été fait jusqu’ici.

« Malgré nos nombreuses revendications, la révision des conditions des employés de la CHCL n’a toujours pas été faite », nous explique Gérard Bertrand. « Il n’y a eu aucune rencontre jusqu’ici, et notre ‘time frame’ arrive à terme. Il y a actuellement une grande colère parmi les travailleurs du port. Nous allons envisager la marche à suivre, et une grève de faim n’est pas à écarter dans les jours à venir. »