Le Mauritius Youth Federation (MYF) a organisé un déjeuner en l’honneur des Hadjis le jeudi 15 août au Bayt Ul Nur Hall, à Port-Louis. De nombreuses personnalités étaient présentes, dont l’ancien vice-président Raouf Bundhun, ainsi que des députés de l’opposition. Le déjeuner avait pour but de célébrer les pèlerins revenus récemment de leur Hadj, et de renforcer les liens entre les membres de la communauté musulmane.
Raffick Santally, président de la MYF, a pris la parole lors de l’événement pour exprimer sa gratitude envers tous les Hadjis présents. Il a souligné l’importance de la confiance que ces derniers ont placée en l’organisation pour les accompagner dans cette démarche spirituelle de grande envergure. Il a également expliqué que ce déjeuner a été organisé pour « raffermir cette relation en cette occasion spéciale et solidifier ce lien d’amitié pendant ce mois sacré du Hadj ». Il a souligné les améliorations significatives apportées cette année par l’Arabie Saoudite dans l’organisation du Hajj, notamment au niveau des transports et des services. « Tous les services sont privatisés, donc on peut négocier directement pour une meilleure qualité », a-t-il ajouté.
Le président de la MYF a profité de l’occasion pour dénoncer la politisation croissante du Hadj, et a vivement critiqué l’ancien ministre Showkutally Soodhun pour ses actions, qu’il juge inappropriées. « Il faut qu’il y ait de la transparence dans l’organisation du Hadj. Ce n’est pas acceptable de faire croire que Maurice reçoit un traitement préférentiel en matière de visas supplémentaires pour le Hadj, alors que ce n’est pas le cas », a-t-il dit. Selon lui, tous les pays sont traités de manière égale par l’Arabie Saoudite, et les visas supplémentaires sont distribués équitablement.
Revoir le processus de sélection des Hadjis
Raffick Santally a aussi insisté sur la nécessité de revoir le processus de sélection des Hadjis, et a suggéré que la sélection devrait se faire en fonction des groupes d’âge plutôt que selon d’autres critères. « On a beaucoup de personnes âgées qui partent pour le Hadj et qui ont des problèmes de santé. Le Hadj est un pèlerinage qui demande une préparation physique, mentale et financière », a-t-il précisé.
Il a également plaidé pour que les organisateurs du Hadj soient des personnes expérimentées, capables de parler arabe pour mieux communiquer, et a insisté sur la nécessité d’imposer un quota de 100 Hajees par organisateur pour garantir une meilleure gestion. De plus, il a abordé la question des tarifs élevés des billets d’avion, les qualifiant d’exorbitants en comparaison avec ceux de la Umrah. Il a exhorté les autorités à revoir ces tarifs afin de les rendre plus accessibles.
Le président de la MYF a dévoilé les projets futurs de l’organisation, qui se concentreront sur la formation et l’éducation des jeunes filles, des femmes, et de la jeunesse en général. Il a également exprimé ses préoccupations face au nombre croissant de divorces au sein de la communauté, qui affecte particulièrement les enfants.