Requinqué après la radiation des accusations contre lui dans l’affaire Roches-Noires, Navin Ramgoolam affiche la confiance et la sérénité, tout en se disant déterminé « pou continuer laguer ». Il maintient avoir été victime d’une vendetta politique, d’autant que sir Anerood Jugnauth l’avait clairement fait comprendre durant la campagne électorale de 2014. « SAJ ti dire si li pas fer arrête moi, li pou sanz so nom », soutient Navin Ramgoolam dans une déclaration à Sunday Times. Une menace que le Mentor aurait mise à exécution une fois au pouvoir, selon Navin Ramgoolam qui rappelle que l’affaire Roches-Noires a été le catalyseur ayant entraîné son arrestation et son emprisonnement.
L’ancien Premier ministre se remémore des nombreuses tribulations qu’il a dû subir en raison de la politique vengeresse de SAJ. « Dan quatre ans et demi, zot fine traîne moi devant CCID, la cour et zot fine mem rode créé désordre pou fer remplace moi à la tête du PTr », confie Navin Ramgoolam, en ajoutant que « zis moi et Veena koné ki noune passé ». Il dit avoir toujours eu confiance dans la justice, le judiciaire étant l’une des institutions qui a résisté aux pressions exercées par des membres du gouvernement. « Contrairement à bane lezot institutions kot ena béni oui-oui, le judiciaire fine reste le dernier rempart contre bane injustices. Il y a toujours des juges à Berlin ! Mo ti toujours dire mo innocent et zordi la justice fine donne moi raison. Mo fine toujours dire éna ène Bondié pou PTr », poursuit-il.
Navin Ramgoolam tient à remercier ses avocats qui, dit-il, ont toujours cru en son innocence. Ses remerciements vont également aux partisans du PTr. Il dit également apprécier les félicitations de Xavier et d’Adrien Duval. Il félicite d’ailleurs les élus du PMSD pour avoir démissionné du gouvernement sur la question du « Prosecution Commission Bill ». « Si Xavier Duval et so lekip pas ti démissionné, zot ti pou fer seki zot envi », renchérit Navin Ramgoolam. Et que répond-il à la boutade de Pravind Jugnauth à l’effet que « bandit pou reste bandit » ? « Be moi mo dire li Pinocchio pou reste Pinocchio et mafia pou reste mafia ! »
