Martin Lings, aussi connu sous le nom d’Abû Bakr Sirâj ad-Dîn, est né le 24 janvier 1909 à Burnage. Il est mort le 12 mai 2005 à Westerham. C’était un grand savant anglais qui a conquis le cœur des musulmans du monde entier avec sa biographie du Noble Muhammad (pssl), intitulée ‘Muhammad, his life according to the earliest sources’ et publiée en 1983. Ce livre best-seller a été traduit en pas moins de 100 langues différentes. L’auteur a même été récompensé pour son œuvre car il a fait un travail remarquable en restant fidèle aux sources authentiques et en écrivant dans un style narrateur d’une grande beauté ; ce qui fait que quand on lit son chef-d’œuvre, on a l’impression de voir défiler devant soi la vie exceptionnelle qu’a mené le meilleur de toute la création.
Lings naît en 1909 à Burnage, dans le Lancashire, d’une famille protestante. Il est initié dès son jeune âge aux voyages, passant plusieurs périodes de son enfance aux États-Unis où travaillait son père. Il étudie au Clifton College, puis rejoint le Magdalen College à l’université d’Oxford. Il a pour professeur C.S Lewis qui deviendra un ami intime. Les études terminées, il se rend en Lituanie pour enseigner l’anglais médiéval à l’université de Kaunas. C’est là qu’il découvre les écrits des métaphysiciens René Guénon et Frithjof Schuon, qui le marqueront profondément.
En 1938, il se rend à Bâle pour rencontrer Schuon, se convertit à l’Islam et devient son disciple. Avoir trouvé une voie spirituelle authentique et orthodoxe fut pour lui l’événement marquant de sa vie. Il restera jusqu’à la fin de ses jours un musulman pratiquant, soucieux de se conformer à la Sunnah du Noble Prophète (pssl).
En 1939, Lings se rend au Caire pour visiter un ami, assistant de René Guénon. Le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale l’empêche de retourner en Lituanie, et il reste en Égypte. Un an plus tard, cet ami succombe à un accident de cheval et Lings reprend sa fonction auprès de Guénon. Durant une dizaine d’années, il enseigne la littérature anglaise à l’université du Caire, où il produit régulièrement des pièces de Shakespeare. Il apprend l’arabe et approfondit sa connaissance du soufisme. Il épouse Lesley Smalley en 1944, et le couple s’établit dans un village près des pyramides. Mais le déclenchement de la Révolution égyptienne de 1952 et l’escalade de la violence contre les Anglais les obligent à rentrer en Angleterre. De retour à Londres, il obtient un doctorat ès lettres en langue arabe à la School of Oriental and African Studies. Sa thèse de doctorat sur le soufi algérien Sheikh Ahmad al-Alawi (R.A) devient un livre à succès. Il est nommé conservateur des manuscrits orientaux au British Museum puis à la British Library.
Son poste de conservateur des manuscrits orientaux au British Museum a certainement contribué à lui faire découvrir des textes anciens et uniques qu’il a bien voulu, à son tour, faire découvrir à un public plus large. Outre la célèbre biographie du Prophète (pssl), Martin Lings a écrit une quinzaine d’ouvrages et de nombreux articles dans la revue Studies in Comparative Religion. Établi dans le Kent, au sud de Londres, Lings continue à voyager pendant le restant de sa vie et accomplit chaque année le petit pèlerinage (Oumra) à La Mecque. Il meurt le 12 mai 2005 à l’âge de 96 ans.
Martin Lings ou Abu Bakr Sirâjuddin (R.A) était un homme profondément spirituel. Il a voulu mettre son talent d’écrivain au service de l’Islam et propager l’amour pour le Noble Prophète (pssl). Qu’Allah lui pardonne ses fautes et lui accorde une place de choix dans son Paradis, le Jannatul Firdaws. Aameen.
Abdus Saboor Mohamed Saleh