L’APPA réclame l’arrêt des travaux de réaménagement devant le bungalow de SAJ

Depuis quelque temps, une partie de la plage qui se trouve devant le bungalow de Sir Aneerood Jugnauth à Baie-du-Tombeau a changé de look. Un parapet en béton court le long de la plage tandis qu’une partie de la mer a été comblée par de gros rochers.

Ces travaux causent de gros problèmes aux pêcheurs et auraient causé d’importants dégâts à la faune marine et à l’environnement marin.

Les pêcheurs regroupés au sein de l’Association Peser Profesionel et Artizanal affirment que ces travaux empiètent sur leur gagne-pain et détruisent la vie aquatique. Leur porte-parole, le syndicaliste Atma Shanto, se dit outré par le silence du ministère de l’Environnement, qui a donné son aval à ce projet, affirmant que le ministère n’a effectué aucune étude sur les impacts directs que ces travaux pourraint causer aux espèces marines.

Lors d’un constat des lieux la semaine dernière à Baie-du-Tombeau avec une délégation des pêcheurs, Atma Shanto se dit choqué par ce qu’il a vu. « La vie aquatique est quasiment morte à cet endroit. On a constaté de visu que des coraux et des poissons sont morts. Près de 400 mètres le long de la plage ont été reconverts de béton et des rochers. Les pêcheurs sont interdits d’accès par des policiers. Auparavant, ils ramassaient venaient chercher leurs appâts dans ce lieu, mais maintenant ils doivent aller chercher ailleurs », indique-t-il.

Apparemment, le projet a été implémenté dans le but de protéger cet endroit précis de la plage contre l’érosion.

Mais pour  les pêcheurs, les barrages en béton les empêchent d’accoster lors des débarquements. « Non, qu’on ne vienne pas nous dire que ce projet a été fait dans l’intérêt des pêcheurs. La vérité est tout autre »,  fait ressortir un pêcheur outré.

Lors d’une conférence de presse vendredi dernier en présence des membres de l’APPA, Atma Shanto a fait un appel aux autorités pour l’arrêt de ces travaux car selon eux, cela est en train de causer une dégradation énorme à l’environnement. L’APPA prévoit ainsi d’autres visites sur des sites où les pêcheurs éprouvent des difficultés à gagner leur vie.