L’avis de l’OMS attendu sur le vaccin AstraZeneca, possible confinement de Paris le week-end

L’avis de l’OMS sur le vaccin AstraZeneca était toujours attendu mercredi, alors que de possibles effets secondaires ont entraîné la suspension de son utilisation dans plusieurs pays, dont la France qui pourrait décider de confiner pour le week-end Paris et ses environs.

L’Organisation mondiale de la santé a par ailleurs recommandé mercredi le vaccin du laboratoire américain Johnson & Johnson, même dans les pays où circulent les variants du coronavirus plus contagieux.

“Dans les pays où la propagation des variants est élevée et dans les pays où nous disposons maintenant d’informations sur l’utilisation de ce vaccin pour contrôler le SARS-Cov-2 causé par ces variants, nous vous recommandons de l’utiliser”, a déclaré Alejandro Cravioto, président du groupe d’experts de l’OMS sur la vaccination, réuni pour juger de l’efficacité et la sûreté du sérum développé par Johnson & Johnson.

Face aux incertitudes et aux craintes sur la sécurité du vaccin du suédo-britannique AstraZenaca, le ministre britannique de la Santé Matt Hancock a appelé mercredi à continuer son déploiement.

“Il n’y a pas de preuves que ces vaccins ont causé des caillots”, a écrit Matt Hancock dans le tabloïd The Sun, soulignant que ce n’est pas seulement son avis mais celui du régulateur britannique, le MHRA, de l’OMS et de l’Agence européenne des médicaments (EMA).

L’OMS, dont les experts doivent se prononcer sur la question, avait déjà souligné lundi qu’il n’y avait pas de “rapport” avéré à ce stade entre le vaccin et de graves problèmes sanguins observés chez des personnes vaccinées, et a recommandé de continuer à administrer le vaccin AstraZeneca. Une position adoptée aussi mardi par l’EMA.

Ces déclarations sont “encourageantes” et donnent “bon espoir” de voir reprendre la vaccination avec AstraZeneca, ont réagi le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre italien Mario Draghi.

– Craintes d’effets secondaires –

Pour aider à ramener la confiance dans ce vaccin qui, selon un sondage Elabe, n’est jugé fiable que par 22% des Français, le Premier ministre français Jean Castrex s’est dit, mardi soir, prêt à se le faire injecter “très rapidement” dès qu’il y sera réautorisé.

 

Sept Etats européens (Allemagne, France, Italie, Slovénie, Espagne, Portugal et Lettonie) ont allongé en début de semaine la liste des pays ayant suspendu l’administration du vaccin du laboratoire AstraZeneca suite à des problèmes, tels que des difficultés à coaguler ou la formation de caillots (thrombose). La Suède, le Luxembourg et Chypre ont fait de même mardi.

Mais l’Australie a demandé mercredi à AstraZeneca et à l’UE d’avoir accès en urgence à un million de doses du vaccin qu’elle a achetées afin de les fournir à la Papouasie-Nouvelle-Guinée, confrontée à une poussée du Covid-19.

La démarche australienne intervient alors que l’Italie a bloqué début mars une livraison de vaccins AstraZeneca produite sur le sol européen et destinée à l’Australie. Rome a justifié cette mesure en invoquant “la pénurie persistante de vaccins et les retards d’approvisionnement de la part d’AstraZeneca” dans l’UE et en Italie.

 

L’UE attend par ailleurs “plus de 200 millions de doses” du vaccin Pfizer/BioNTech au deuxième trimestre, après un accord prévoyant une “accélération” des livraisons, a indiqué mardi la Commission.

Le laboratoire américain Moderna a quant à lui indiqué avoir commencé des essais de son vaccin sur des milliers d’enfants âgés de 6 mois à 11 ans, un essai clinique qui concerne un total prévu de 6.750 enfants aux Etats-Unis et au Canada.

Un an après le premier confinement, l’Irlande a annulé pour la deuxième année consécutive les célébrations de la Saint-Patrick, d’ordinaires endiablées.

“Cela fait un an maintenant et on a l’impression d’être revenus au point de départ”, se désole Tom Cleary, tenancier d’un pub Dublin désespérément vide et où seuls quelques tonneaux vides gisent sur le sol glacé.

“C’est triste qu’il n’y ait pas de fin en vue”, dit-il à l’AFP. “Aura-t-on les mêmes problèmes à la prochaine Saint-Patrick?”, s’interroge-t-il, juché sur un tabouret à côté d’un robinet à Guinness en forme de harpe celtique.

Confrontée à une dégradation de la situation sanitaire, les Philippines vont fermer leurs frontières aux étrangers et réduire le nombre de leurs ressortissants autorisés à entrer dans le pays, et ce en raison d’une recrudescence de cas d’infection au coronavirus dans l’archipel.

Une mesure temporaire prise car le nombre de nouveaux cas sur 24 heures a atteint lundi son plus haut niveau en sept mois à 5.404, un chiffre qui risque selon les experts de doubler d’ici la fin du mois.

SOURCE : france24.fr