Le casino de Maurice fait-il fi des lois ?

Décidément, rien ne va plus au casino de Maurice. Un des employés du casino, qui en a plus que marre de se confier à la direction, s’est tourné vers nous, en désespoir de cause. Il dit être dans l’incompréhension la plus totale : comment est-ce que le casino de Maurice, qui fonctionne sous l’égide de la State Investment Corporation Ltd (SIC), entreprise étatique, peut être géré de façon si chaotique, en faisant fi des lois ?

Cet employé nous explique que plusieurs fourgonnettes qui assurent le transport des employés, rouleraient dans l’illégalité. Ces vans ne détiendraient pas la licence de la National Transport Authority (NTA) pour véhiculer les employés. De ce fait, les chauffeurs sont forcés de transporter des passagers en contravention aux règlements stipulés par la NTA. Selon l’employé en question, un agent de sécurité du casino ne possèderait pas de certificat de moralité en bonne et due forme, pour y travailler.

Ce même employé nous explique que les autres employés et lui-même boudent les masques qui leur ont été offerts par la direction, car le masque n’est d’une bonne qualité, et se vendrait à Rs 5 chez les marchands ambulants. « Qu’en est-il de la santé et de la sécurité des employés ? », s’interroge-t-il.

Il revient sur une habitude bien ancrée au casino : le népotisme. Le malheureux employé dit ne pas comprendre comment le fils d’un syndicaliste ait pu être recruté alors qu’il n’y a pas eu d’appel de candidatures en externe. Les syndicats de la compagnie, dit-il, sont aux ordres de la direction, car « chacun essaye d’avoir une promotion au sein de la compagnie ».

 Il nous revient aussi qu’en 2017, des caissiers travaillant aux ‘slot machines’ avaient été recrutés principalement sur la base de leur adresse, c’est-à-dire que la priorité sera donnée à ceux qui habitent la région des Plaines-Wilhems.

Cinq caissiers avaient été recrutés, parmi un qui habite à Bois-Chéri. Il avait été recruté sur une base humanitaire, car sa mère qui est décédée, était une ex-employée du Casino. Les quatre autres, par contre, avaient prétendu qu’ils habitent aux Plaines-Wilhems. Or, deux ans après, soit en 2019, après que les cinq recrues ont été confirmées à leurs postes, leurs adresses ont miraculeusement changé. En effet, ils prétendent qu’ils habitent maintenant dans le sud du pays, et de ce fait, ils réclament un transfert vers le casino de Curepipe. Ce qui constitue pour les employés du service de ‘Postage Control’ un vrai casse-tête.

Un employé nous explique qu’un des cinq caissiers n’est autre que le fils du Group Administrative Manager fait de son mieux pour faire transférer son fils à Curepipe. Il a même proféré des menaces à l’égard des employés du ‘Postage Control’: « Si pas transfert mo garson, mo pou fer transfert zot même. »

De ce fait, il y a maintenant une pression sur les autres employés, en essayant de changer les affectations du personnel dans son ensemble. Ils ont voulu à plusieurs reprises avoir un rendez-vous avec le Managing Director, qui préfère en discuter uniquement avec les syndicalistes, qui eux travaillent pour leur propre avantage.