Le délit de ‘rogue and vagabond’ ne s’applique-t-il pas aux drogués ?

Les problèmes liés à la drogue ne cessent de faire couler beaucoup d’encre. Nizam (nom modifié), un habitant de Plaine Verte, en a marre des jeunes toxicomanes qui viennent souvent devant sa cour causant des inconvénients dans le quartier.

Ces délinquants s’installent devant sa porte d’entrée une fois la nuit tombée et ils y restent parfois jusqu’au matin. Notre interlocuteur dit craindre pour la sécurité de sa famille et celle des voisins, dont deux dames âgées. « Tout peut arriver à n’importe quel moment. Nous ne sommes pas du tout en sécurité dans nos propres maisons à cause de ces voyous, »  martèle-t-il.

Nizam a porté plainte au poste de police de Plaine-Verte à  maintes reprises mais les policiers ont refusé carrément de prendre sa déclaration. Ces derniers lui ont expliqué  que ce n’est pas un délit et qu’il doit se rendre aux Casernes Centrales s’il veut déposer contre ces jeunes.

Prenant son courage à deux mains, il s’est rendu aux Casernes Centrales où des policiers ont une fois encore refusé de prendre sa déclaration. On l’a conseillé d’aller à la station d’Abercrombie où les policiers l’ont référé à la station de Plaine-Verte encore !

Une fois sur place, il a demandé le nom du constable de service. D’autres policiers lui ont lancé : « to pe fer tro buku la ». L’inspecteur sur place demande alors à un caporal de faire une entrée contre Nizam, tout en l’intimidant. Mais ce dernier est resté calme car il dit respecter l’uniforme de la police.

Nizam déplore l’indifférence des policiers à son égard. Entouré des drogués au quotidien, il a dû se rendre à l’évidence : le délit de ‘rogue and vagabond’ ne s’applique pas aux drogués qui ont libre quartier pour faire ce qu’ils veulent.

Quant à Nizam, il regrette amèrement ne pouvoir donner des leçons gratuites à des étudiants à son domicile par la faute de ces énergumènes.