Le Dr. Gujadhur : « Zot pe rode la gratelle ! »

L’ancien directeur des services de santé, le Dr. Vasantrao Gujadhur nous exprime ses craintes et son incompréhension après que des volsen provenance de l’Inde ait foulé le sol mauricien le 28 avril et le 6 mai derniers. Il avertit que le risque que le virus ne se propage parmi la population mauricienne est bien réel. Est-ce que cette action des autorités démontre leur insouciance et leur incompétence ?

Il faut savoir que plusieurs pays ont carrément interdit les passagers en provenance de l’Inde de mettre les pieds sur leur sol. Le Dr. Gujadhur nous indique que l’Australie a prévu des amendes, voire même une peine d’emprisonnement, pour  toute personne venant de l’Inde qui essaierait de fouler le territoire australien.

Or, Maurice vient d’accueillir plusieurs cadres indiens de Larsen & Toubro pour les chantiers du Métro Express. « Où est l’urgence alors que Maurice vient de traverser la deuxième vague de la pandémie ? », se demande le Dr. Gujadhur. « Qui sera responsable si jamais le ‘triple mutant’ entrait dans le pays ?»

Le Dr. Gujadhur  ne mâche pas ses mots : « Zot pe rode lagratelle la ! Le monde entier s’est fermé à l’Inde pour l’instant. Il est vrai que nous avons des relations privilégiées avec l’Inde mais il faudrait aussi voir quelles sont nos priorités sanitaires », s’insurge le Dr. Gujadhur.

Le protocole sanitaire existant,  y compris la quarantaine, est-il suffisant pour prévenir ce danger ? Selon le Dr. Gujadhur, le risque de contamination durant le vol et à l’aéroport est bien présent. Il avance en outre que Maurice ne dispose d’aucune facilité pour tester les variantes. « La contamination peut se produire à tout niveau et on ne peut pas se permettre de prendre de pareils risques », dit-il.

Le Dr. Gujadhur se demande quelle est la raison de laisser des Indiens entrer à Maurice. Il ajoute que la santé des Mauriciens passe avant tout et que les autorités auraient dû attendre. « Le risque de contamination de la population mauricienne est bien présent », souligne-t-il.