Le parlement ajourné à septembre: Est-ce l’indication d’une dissolution ?

La reprise du parlement, après les vacances qui ont tout juste débuté, devait se faire en octobre de cette année. Or, le Premier ministre a ajourné le parlement, ce vendredi 16 août, pour le 13 septembre prochain. Cette reprise prématurée a tous les ingrédients pour indiquer une éventuelle  dissolution de l’assemblée nationale. C’est du moins la stratégie de Pravind Jugnauth, selon les observateurs politiques.

Quoi qu’il en soit, l’assemblée nationale devrait de facto être dissolue au plus tard le 22 décembre de cette année selon les provisions de la loi. Cependant, il pourrait que le chef du gouvernement tienne une séance spéciale avant cette date pour étaler son bilan ainsi que pour le ‘’dissolution speech’’. Cela n’est aucunement nouveau dans la politique de Maurice : Sir Seewoosagur Ramgoolam l’avait fait en 1976 ainsi que Paul Berenger en 2005.

Aussi, avant la fin du présent mandat, il se peut qu’un mini-amendement soit apporté à la Constitution pour rendre légitime la non-déclaration de l’appartenance ethnique des candidats aux prochaines élections. De plus, le leader du MMM avait, lors de son point de presse du samedi 10 août, fait état de l’absence de projets de loi quasi-certaine, en première lecture à l’agenda à la reprise parlementaire. Cela signifie l’approche de la dissolution, selon ce dernier.

Pour rappel, selon la Constitution de Maurice, à partir de la date de la dissolution parlementaire, il y a un délai maximale de 150 jours pour organiser les élections législatives. Ainsi, avec l’éventualité que le parlement soit dissous mi-septembre, on aura jusqu’en mi-février de 2020 pour être rappelés aux urnes.