Le président sri lankais a fui aux Maldives

Le président du Sri Lanka, qui avait promis de démissionner face au mouvement de protestation populaire, a finalement réussi à quitter son pays. Il a atterri mercredi à Malé, aux Maldives avec le soutien de l’armée.

Gotabaya Rajapaksa, 73 ans, et son épouse, ont donc réussi à quitter le Sri Lanka. 

Faute d’avoir pu gagner rapidement les Emirats arabes unis, le chef de l’Etat a donc opté pour une première étape dans l’archipel des Maldives, au sud-ouest du Sri Lanka.

C’est un avion militaire qu’il l’a exfiltré après trois jours d’incertitudes.

Tout a commencé le week-end dernier lorsqu’une foule immense a pris d’assaut la résidence officielle du président.

Les manifestants entendaient chasser du pouvoir le président et son gouvernement accusé de tous les maux alors que le pays traverse une crise économique, monétaire et sociale sans précédent.

Inflation galopante, épuisement des moyens de paiements, dette astronomique : tous les voyants sont au rouge dans ce pays pauvre de 22 millions d’habitants.

En avril dernier, Colombo a fait défaut sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars et a entamé des négociations avec le FMI pour un éventuel plan de sauvetage, moyennant d’importantes réformes. 

Cette crise historique s’est intensifiée ces derniers mois avec la hausse des prix du pétrole. Ayant quasiment épuisé ses réserves, le gouvernement a dû ordonner la fermeture des bureaux non essentiels et des écoles afin de réduire les déplacements et d’économiser du carburant. Un rationnement qui a fait explser la colère des Sri Lankais. 

Avant son départ précipité, le président Rajapaksa a proimis de démissionner. LePremier ministre Ranil Wickremesinghe devrait alors être automatiquement nommé président par intérim jusqu’à l’élection par le Parlement d’un député qui exercera le pouvoir jusqu’à la fin du mandat en cours, c’est-à-dire novembre 2024.

Mais cette transition est loin de faire l’unanimité. Le principal parti de l’opposition veut prendre le pouvoir et demander des comptes au clan Rajapaksa.

SOURCE : euronews/AFP