Les cinq ‘credits’ qui continuent d’alimenter la polémique : « Que la ministre de l’Éducation ne nous abandonne pas à notre sort ! »

‘Do not execute students from education’ : c’est ce qu’on pouvait lire sur les pancartes des étudiants qui ont manifesté devant le siège du ministère de l’Éducation à Phoenix lundi dernier 20 septembre. Deux semaines après la proclamation des résultats du ‘School Certificate’ (SC), le critère des cinq ‘credits’ requis pour pouvoir monter en HSC fait toujours débat.

De ce fait, des élèves et leurs parents se réclamant d’un mouvement estudiantin, le ‘Student Power MRU’, dénoncent l’entêtement du gouvernement de maintenir le critère des 5 ‘credits’ pour passer en Grade 12 (Lower 6). Ils réclament aussi la démission de la ministre de l’Education, Leela Devi Dookun-Luchoomun. Ils nous expliquent qu’avec la décision de maintenir le critère des cinq ‘credits’, de nombreux élèves sont dans l’angoisse et ne savent pas comment envisager leur avenir.

Leur porte-parole est Yash Bissessur, un élève qui n’a obtenu que 4 ‘credits’ aux derniers examens du ‘School Certificate’. Selon lui, il y aurait plusieurs anomalies qui ont emmaillé ces épreuves. Il nous explique que c’est un calvaire qu’il vit depuis qu’il a reçu ses résultats. Le jeune homme dit que son avenir s’est assombri. Selon lui, il faudrait donner une chance aux élèves qui n’ont pas réussi à obtenir 5 ‘credits’. Si un élève ne veut pas se tourner vers la filière polytechnique, le ministère de l’Éducation doit pouvoir trouver une solution.

Par ailleurs, les parents présents lors de cette manifestation devaient souligner que tout le calendrier scolaire a été chamboulé par la covid-19, et qu’on devrait laisser les élèves avec seulement trois ‘credits’ monter en HSC.

Pour sa part, le leader de Linion Sitwayen Morisien, Bruneau Laurette, qui était également présent lors de cette manifestation, devait faire ressortir que la ministre Leela Devi Dookhun Luchoomun ne doit pas abandonner les étudiants qui n’ont pas pu avoir cinq ‘credits’, car leur avenir est en jeu. Selon lui, il faudrait aussi revoir certains aspects du système éducatif. « Il y a une certaine discrimination contre certains élèves, et il faudrait mettre fin à tout cela », devait dénoncer Bruneau Laurette.

Que vont faire ces élèves ? Quelles sont leurs options ? Pourront-ils entamer des études tertiaires un jour ? Quelles sont les perspectives de carrière qui s’ouvrent à eux ? Plusieurs questions qui restent en suspens. Ils réclament des réponses de la part du ministre de l’Éducation et veulent qu’une décision soit prise pour leur permettre de se repositionner en ce qui concerne leur avenir.