Les circonstances étranges entourant la mort d’Aniketh Dookhit

La famille se demande s’il n’y aurait pas eu brutalité policière

  • Me Mooroongapillay demande à ce que les images CCTV soient ‘secured’

La mort d’Aniketh Dookhit, qui est mort en sautant d’un véhicule de police en plein mouvement, continue de susciter des interrogations. Ses proches ont retenu les services de Me Mooroongapillay, et indique qu’elle ne compte pas baisser les bras.

La famille Dookhit, de Petite-Rivière, est toujours sous le choc après le décès d’Aniket Dookhit, âgé de 26 ans au moment de sa mort, qui est survenu ce 19 mars. Sa veuve et ses autres proches maintiennent que les multiples blessures et autres ecchymoses sur le corps du défunt (y compris sur la plante de ses pieds) correspondraient plus à des violences policières et ne proviendraient pas de sa chute du véhicule de police. Ils soupçonnent un cas de brutalité policière et réclame que justice soit rendue à la victime. Ils ont retenu les services de Me Rouben Mooroongapillay, et ce dernier a déjà demandé à ce que les images CCTV de la chute fatale d’Aniketh Dookhit soient préservées.

La belle-sœur du défunt, Vima Dookhit, s’est confiée à nous. Selon elle, ce n’était pas la première fois qu’Aniketh Dookhit avait été arrêté par la police. Dans le passé, il avait déjà été arrêté pour une affaire de vol. Cette dernière nous a indiqué que son beau-frère avait été interpellé par un officier de police le mardi 15 mars et ce dernier lui avait demandé de se rendre au poste de police car il était soupçonné d’être impliqué dans un vol qui avait eu lieu dans un champ de légumes le 8 février.

Le 19 mars, il avait comparu en cour de Bambous, et on le reconduisait au poste de police dans une voiture de police. Assez inhabituellement selon nos sources, il avait été placé seul à l’arrière du véhicule. À un moment donné, le détenu a tenté de s’enfuir alors que le véhicule roulait assez rapidement. Il devait choir lourdement sur l’asphalte. Grièvement blessé, il a été fourgué par les policiers dans le caisson du véhicule et transporté à l’hôpital Dr. Jeetoo, où il a été admis aux soins intensifs. Mais cinq jours plus tard, il devait rendre l’âme. L’autopsie pratiqué par le médecin-légiste a révélé que son décès est survenu suite à une fracture du crâne.

Aniket Dookhit laisse derrière lui une veuve accablée et deux enfants, dont une fillette âgée de 5 ans et un garçonnet de 7 mois. Selon les dires de sa famille Dookhit, il n’avait pas de tendance agressive mais était plutôt calme et tranquille. Il n’avait jamais été impliqué dans des bagarres ou des règlements de compte avec qui que ce soit. Même s’il avait commis des larcins, il n’avait jamais commis de délit de voie de fait sur des personnes. « Li ti ene bon garçon. Mem si li ti fer sa travay la », maintient sa belle-sœur, Vima.

« Kuma kapav line aller bien ek kan line retourner, line mort, ek boukou blessirs lor so lekor ? », s’écrie Vidousha Jahal, l’épouse d’Aniketh Dookhit. Cette dernière a vécu aux côtés de son mari pendant ces 5 dernières années. Elle nous explique qu’elle n’aurait jamais pensé que son mari aller la quitter de cette manière. C’est un choc pour elle car elle ne peut pas digérer cette affaire facilement. « Li ti ene bon papa. Li ti pe guette so zenfants bien », pleure-t-elle. Vidousha ne sait plus quoi faire maintenant. Comme elle ne travaille pas, elle doit trouver un moyen pour assurer sa survie, ainsi que celle de ses enfants.

Aniketh était fils unique. « Mo pas ti penser mo garçon pou aller kumsa », nous dit la mère de la victime, Sumantee Dookhit. La famille ne compte pas baisser les bras et se dit déterminée à savoir ce qui s’est réellement passé.