Les enseignements de la partielle de No.18

La joute du 18 décembre a finalement livré son verdict. Arvin Boolell du Ptr de Navin Ramgoolam a été le candidat victorieux. Il a devancé par plus de 4,000 voix le premier des battus. Ce contingent est mené par la candidate Nita Juddoo du MMM de Paul Bérenger, suivi de Roshi Bhadain, de Jack Bizlall du Mouvement 1er mai, de Daneshwar Maraye du PMSD de Xavier-Luc Duval, leader de l’Opposition et de Tania Diolle du Mouvement Patriotique d’Alan Ganoo. La première lecture de cette joute nous fait voir qu’Arvin Boolell est revenu au-devant de la scène politique. Sa participation était perçue comme un couteau à double tranchant. S’il gagnait cette élection, il effectuera son entrée au parlement et s’il perdait, il aurait définitivement accusé un retard considérable dans sa quête de revenir au premier plan. Mais Arvin Boolell, épaulé par son leader et ses acolytes du parti, a fait feu de tout bois et ses adversaires étaient pris dans les flammes du scrutin. Notons qu’avec ce succès d’Arvin Boolell, Navin Ramgoolam a réussi un sans-faute. Il est le seul leader politique à avoir connu l’ivresse de la victoire de toutes les élections partielles auxquelles son parti a participé. Il a même aidé à faire rentrer au parlement Xavier-Luc Duval et Pravind Jugnauth alors que ces derniers étaient voués à l’abime.

Qu’en est-il du MSM de Pravind Jugnauth, du gouvernement qu’il dirige avec le Muvman Libérater et des transfuges ? C’était un siège du MSM. Ce parti aurait dû par respect pour les habitants de la circonscription no.18, contester cette élection. Mais, l’état-major du gouvernement avait préféré faire une croix sur cette partielle prétextant selon ses raisons, vouloir s’atteler à sa tâche de continuer avec son programme que de venir tester sa popularité. Le MSM n’a pas voulu défendre son siège. Le siège de Roshi Bhadain était celui du MSM. Et pourtant, ce même MSM avait aligné Sir Anerood Jugnauth pour la partielle du no. 9 en 1999 en remplacement du défunt Gian Nath, alors que le parti soleil était au creux de la vague. Deux ères différentes marquées par une différence dans l’approche. Selon les autoproclamés « pundits » de la politique active, le MSM est sorti grandi de cette non-participation. Or, c’est tout à fait le contraire qui s’est produit. Avec l’élection d’Arvin Boolell, le MSM accuse le déficit d’un siège au parlement.

Suite à un coup de tête d’un enfant gâté jusqu’à la moëlle, Roshi Bhadain a fait perdre plus de Rs 20 millions à la population. Il est l’exemple typique de cette race de politiciens prétentieux, qui croient que le monde ne serait pas monde sans eux. Avec sa défaite, Roshi Bhadain a perdu toute crédibilité politique. Je me souviens encore de cette phrase lourde de sens qu’il avait balancée au parlement ; « pas faire moi causer….. ». Si Roshi Bhadain était sincère, il aurait dû vider son sac et de ce fait, s’il était crédible, il aurait à coup sûr, gagné l’estime de la population. Mais, cela ne pouvait être autrement car il était partie prenante des décisions de la mise en chantier des projets hypothétiques d’un gouvernement a fait parti pour son baptême du feu en politique. Pour Roshi Bhadain, symbole de lion ne rugira plus. Il n’est pas un politicien.

Et le MMM alors ? Ce parti n’existe plus. Paul Bérenger a mène son parti vers une destruction certaine. Qu’on se le dise une fois pour toutes, le MMM c’est Paul Bérenger et Paul Bérenger c’est le MMM. Point finale. Le MMM disparaîtra avec le départ de MMM.

Enfin le PMSD. Le poulain Maraye de Xavier-Luc Duval a mordu la poussière au no. 18. C’est la pire performance du PMSD, un parti qui jouissait pas trop longtemps les largesses du pouvoir. Relégué à la peu envieuse cinquième place, ne précédant que la nouvelle Tania Diolle, bien plus talentueuse que le protégé du leader de l’opposition. Xavier-Luc Duval ne commande plus Quatre Bornes. Il n’a jamais commandé une circonscription quelconque. Pourtant, il n’est pas dénué de qualités. Mais, il a prouvé qu’il n’a pas le charisme d’un Gaëtan Duval, l’illustre père de la zone franche mauricienne et encore celui qui a placé Maurice sur la mappemonde du tourism international.

Par SK GOOJHA