Les liens diplomatiques entre Maurice et l’Inde compromis, selon la presse indienne

Black Money en Inde

Suivant la parution d’un article en ligne jeudi après-midi, dans lequel il est mentionné que Maurice est inclus dans une liste de 25 pays classés comme « haut risque » dans le domaine financier, le très respecté The Economic Times révèle dans un nouvel article publié hier matin que le gouvernement mauricien se serait plaint auprès de l’Inde concernant son inclusion dans cette liste. Selon The Economic Times, le gouvernement mauricien avancerait que son inclusion dans cette liste pourrait compliquer les liens diplomatiques et d’investissement étroits entre Maurice et l’Inde.

The Economic Times parle également d’une lettre en date du vendredi 6 juillet, envoyée par le gouvernement mauricien au haut-commissariat indien, et cite des extraits de ladite lettre. «Malheureusement, il n’y a aucune indication sur la base de données qui a été utilisée pour inclure Maurice dans la catégorie à haut risque », cite The Economic Times. « Le gouvernement de Maurice est profondément préoccupé par cette situation et estime que cette liste provient d’une mauvaise compréhension de notre secteur des services financiers et qu’elle repose sur des informations incomplètes sur notre juridiction », poursuit The Economic Times.

Par ailleurs, Maurice représente le niveau le plus élevé (environ 16 %) du total des entrées des portefeuilles étrangers. C’est une voie peu coûteuse et favorite pour de nombreux gestionnaires de placements, notamment les Indiens non-résidents (Non-Resident Indian, NRI) et ceux d’origine indienne (Person of Indian Origin, PIO). Maurice aurait alors demandé à l’Inde d’examiner toutes les actions qu’elle a entreprises pour lutter contre le blanchiment d’argent, les malversations financières et le financement du terrorisme, avant de dresser une liste finale.

Que disait l’article de The Economic Times ?

L’île Maurice est citée comme étant une « juridiction à haut risque », ainsi que 24 autres pays, dont la Chine, les États Arabes Unis et Chypre. Cette liste de 25 pays a été dressée par des banques internationales. Ces dernières sont également dépositaires des fonds étrangers qui constituent le plus grand groupe d’investisseurs indiens.

Plus loin dans l’article de l’Economic Times, on peut lire que « Les grands investisseurs et les bénéficiaires effectifs de ces fonds en Inde par ces juridictions à haut risque feront l’objet d’un examen minutieux, tandis que les Indiens non-résidents et les Indiens rencontreront de nouveaux obstacles pour participer aux échanges sur ces marchés ».

Il y  a une semaine, les principales banques dépositaires qui ont compilé cette liste de 25 pays, l’ont partagée avec le régulateur des marchés des capitaux de l’Inde, le Securities and Exchange Board (SEB). Dans une déclaration à The Economic Times, deux personnes en charge du dossier en Inde ont  expliqué que HSBC, Deutsche Bank, Citi, Standard Chartered et JP Morgan sont parmi les banques qui ont compilé ladite liste.

La Deutsche Bank (Mauritius) Ltd cède sa licence

Au niveau de la Financial Services Commission, on nous informe que la Deutsche Bank (Mauritius) Ltd a cédé sa « custodian licence », conformément à l’article 28(5) de la Loi sur les services financiers (Financial Services Act, FSA). Une demande de la banque faite et agréée en juin dernier, indique que la licence de ladite banque n’est plus opérationnelle.