Les pêcheurs du sud envisagent de manifester à leur tour

Après une manifestation générale des pêcheurs devant le ministère de la Pêche ce 14 juillet, voilà que les pêcheurs du sud, opérant dans la région de Souillac, envisagent de manifester à leur tour dans les jours qui viennent.

Ruddy Paul, le président de l’Association des pêcheurs professionnels du Sud (APPS), nous décrit les problèmes auxquels font face les pêcheurs. Le premier gros problème concerne le lieu connu comme Le Batelage à Souillac. Ce petit estuaire est utilisé par les pêcheurs de cette région pour amarrer leurs bateaux. Toutefois, il est souvent obstrué par des débris et de la boue refluant des drains installés dans cette partie du pays, surtout en temps de grosse pluie, rendant ainsi difficile le passage des bateaux de pêche. Les autorités ont installé des drains mais sans réaliser les conséquences que cela aurait eu sur Le Batelage, nous fait comprendre Ruddy Paul.

Selon lui, ce problème perdure depuis dix ans, mais rien n’a été fait pour le régler, malgré le fait que plusieurs doléances ont été adressées aux autorités compétentes. Notre interlocuteur nous indique que ce n’est que dans le dernier budget que mention a été faite pour le dragage du Batelage, mais les pêcheurs se demandent quand cela sera implémenté.

Autre problème que rencontrent les pêcheurs : l’état délabré du débarcadère, qui est menacé par un effondrement. Les pêcheurs refusent ainsi d’y amarrer leurs bateaux de crainte qu’un effondrement n’endommage leurs bateaux. 

Qui plus est, sur les rives du Batelage, il y aurait aussi un problème d’érosion causant un glissement de terrain. La ‘Road Development Authority’ (RDA) avait bien entamé des travaux pour essayer de remédier à la situation, mais selon Ruddy Paul, cet organisme n’a jamais consulté les pêcheurs, ce qui fait que ces travaux sont inadéquats. Les risque de glissement de terrain, de débordement de la rivière et de chavirement des bateaux de pêche sont bien présents, selon Ruddy Paul.

« Notre situation empire davantage », nous dit Ruddy Paul. « Si cette situation persiste, nous n’aurons d’autre choix que de manifester dans les rues pour faire entendre notre voix. »

ASH