L’Inde ordonne l’arrêt de la production du sirop soupçonné d’avoir causé la mort d’enfants en Gambie

Les autorités indiennes ont décidé mercredi l’arrêt de la production du sirop de la firme Maiden pharmaceuticals Limited (Mpl), citée dans une affaire de fabrication de produits médicaux de qualité inférieure en lien avec la mort de 66 enfants en Gambie.

L’usine de fabrication de Mpl se trouve dans la ville de Sonipat dans l’État d’Haryana.

« Après une inspection conjointe par des représentants du Centre et de l’Etat, 12 violations ont été constatées dans l’usine de fabrication … Il a été décidé d’arrêter la production totale. Nous avons envoyé un avis à cet égard », a indiqué mercredi Anil Vij, ministre de la Santé de l’État cité dans des propos relayés par l’agence indienne d’information (aninews.in).

« Les échantillons de trois médicaments de la société pharmaceutique basée à Sonipat, qui ont été mentionnés par l’OMS, ont été envoyés au laboratoire central des médicaments à Calcutta. Le rapport est encore à venir ; nous n’agirons qu’après sa publication », a encore relevé Vij.

D’après le site indien une équipe de quatre membres a été formée pour enquêter sur les allégations de l’Oms sur la firme pharmaceutique.

La semaine passée, le 5 octobre précisément, l’OMS avait lancé une alerte produit médical après la détection en Gambie de quatre produits de qualité inférieure qui « pourraient avoir un lien avec des lésions rénales aiguës et le décès de 66 enfants » dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.

Il s’agit de Promethazine Oral Solution, Kofexmalin Baby Cough Syrup, Makoff Baby Cough Syrup et Magrip N Cold Syrup, tous fabriqués par l’entreprise indienne incriminée.

L’OMS avait noté n’avoir détecté ces produits qu’en Gambie mais appelait à la vigilance dans les chaînes d’approvisionnement partout ailleurs, surtout dans la sous-région ouest africaine,

Dans la lancée, les autorités gambiennes s’étaient attelé au retrait des produits de la circulation et la police gambienne avait annoncé samedi l’ouverture d’une enquête.

Depuis l’éclatement de cette affaire, le climat est tendu en Gambie où des organisations civiles ont mis en place dimanche un collectif dénommé ‘’ Campagne justice’’.

« Nous allons documenter la mort des enfants comme des atrocités qui ont été commises sous le gouvernement Barrow, comme nous documentons les atrocités commises sous le régime de Jammeh », a déclaré, lors du lancement, Sherif Kijera, président du centre gambien pour les victimes des droits de l’homme et membre du collectif.

SOURCE : AA