L’investissement public et la croissance du secteur touristique protègent les économies africaines alors que la croissance ralentit

L’impact du coronavirus sur les perspectives de croissance chinoise aura d’importantes implications sur l’Afrique compte tenu de ses liens étroits avec le géant asiatique. L’effet sera aggravé si les efforts pour contenir l’épidémie sont insuffisants, ce qui amplifiera la portée et la durée du choc. C’est l’analyse que fait l’Institute of Chartered Accountants in England and Wales (ICAEW) dans la dernière édition de son rapport intitulé Economic Update : Africa Q1 2020. L’organisation professionnelle fait des prévisions de croissance pour plusieurs régions, incluant l’Afrique de l’Est dont le produit intérieur brut (PIB) connaîtra une croissance de 6 %. En Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest, la croissance sera de 3,1 %, en zone franc de 4,9 % et en Afrique australe, elle sera de 1,3 %. Le rapport, commandité par l’ICAEW et réalisé par Oxford Economics, souligne le rôle de la diversification pour résister aux effets d’une récession mondiale imminente.

Selon le rapport, les perspectives à moyen-terme pour le tourisme en Afrique restent prometteuses, soutenues par des améliorations aux infrastructures, une meilleure connectivité aérienne et un assouplissement des procédures pour l’obtention du visa. Des puissances régionales telles que l’Afrique du Sud et l’Angola continuent à peser sur les perspectives en Afrique australe, puisque la croissance y stagne avec un taux de 1,3 % en 2020, avec des risques qui le tirent davantage vers le bas. Les coupures d’électricité affectent l’économie sud-africaine, et les pressions fiscales signifient que le pays pourrait perdre sa notation d’« investment-grade ». Le PIB réel de l’Angola, de son côté, semble s’être contracté pour la quatrième année consécutive en 2019.