L’Université de Maurice et la Fondation Currimjee œuvrent à la réhabilitation du récif corallien dans le sud de l’île

L’Université de Maurice (UoM), sous la supervision de Nadeem Nazurally, chargé de cours à la faculté de l’agriculture, renoue sa collaboration avec la Fondation Currimjee, après une première expérience positive dans le Nord en 2017. L’objectif est de mettre en place un projet pilote de réhabilitation active du récif corallien du Sud de l’île Maurice, plus précisément dans le parc marin de Blue Bay, actuellement sévèrement endommagé par le réchauffement climatique. Ce projet, financé par la fondation, a été lancé le jeudi 23 septembre, près de la Cambuse sur 8 Spider Frames, des structures artificielles, visant à faire pousser des boutures de différentes espèces de corail.

Après une étude menée en 2018 par l’ONG REEF Conservation, la Fondation Currimjee a financé, en février 2020, une deuxième étude sur l’écosystème du lagon du Parc Marin de Blue Bay, avec pour objectif d’y étudier les possibilités de restaurer l’écosystème et de réhabiliter le récif corallien. Les résultats ont démontré l’importance de la préservation du site et la nécessité d’une restauration active du corail avec la présence d’une riche biodiversité.

C’est ainsi qu’il a été convenu, en novembre 2020, de mettre sur pied le projet pilote pour « cultiver » des boutures de corail qui se trouvent dans le lagon de la région, aussi appelées « Coral of Opportunities ». Celles-ci ont été, au préalable, placées sur des structures artificielles dites « Spider Frame », dans l’objectif d’étudier leur survie. Les structures artificielles sont nécessaires car cette région du lagon ne contient pas de surface naturelle adéquate pour la culture de ces boutures de corail.

L’évolution et la survie de ces coraux seront suivies par l’équipe de Nadeem Nazurally. « Les récifs coralliens sont des écosystèmes marins riches en biodiversité. Ils agissent comme une barrière naturelle qui permet de diminuer l’érosion des côtes et réduisent l’impact des catastrophes naturelles, telles que les tsunamis. Ces écosystèmes sont également une source de revenus importante pour Maurice car ils protègent nos plages qui attirent les touristes et sont aussi des lieux de vie pour de nombreuses espèces de poissons… », confie Nadeem Nazurally.

L’hôtel du Groupe Currimjee, Anantara IKO Mauritius, participe pleinement dans ce projet en donnant aux équipes de l’UoM l’accès à ses infrastructures afin de faciliter la logistique et la mise en œuvre de cette expérience scientifique. Selon les résultats de cette expérience, un projet de réhabilitation du lagon sur trois ans sera étudié et mis en place. Il fera aussi l’objet d’une campagne de sensibilisation et d’information à l’urgence de protéger nos lagons, auprès des clients et employés de l’hôtel Anantara IKO Mauritius Resort & Villas.

La Fondation Currimjee se dit très heureuse de collaborer avec l’UoM et le biologiste marin Nadeem Nazurally, en soutenant cette initiative qui est en totale adéquation avec la vision et les valeurs du Groupe. « Notre partenariat avec l’Université de Maurice date depuis plusieurs années déjà, et ce sur des projets de recherche scientifique et environnementale. En accord avec son engagement envers la protection de notre biodiversité, la Fondation Currimjee est heureuse de collaborer sur le long terme avec l’UoM sur ce projet clef qu’est le “Coral Farming” pour la préservation de notre écosystème », soutient pour sa part Pascal Fleur, manager de Currimjee Foundation.