La petite ville de Mahébourg est sous le choc après le décès brutal de Jean Sherly Kursley Melin, 46 ans, survenu dans la nuit du dimanche 30 juin au lundi 1er juillet. L’enquête de la Criminal Investigation Division (CID) de Mahébourg avance rapidement, avec l’arrestation de trois individus, dont un mineur.
Les faits se sont déroulés aux abords de la foire de Mahébourg, un lieu habituellement animé, mais désert en pleine nuit hivernale. Ce soir-là, vers 1h du matin, Kursley Melin, colporteur connu dans la région, contacte son frère et lance un un appel de détresse : il vient d’être roué de coups. Alerté, ce dernier se rend immédiatement sur place et retrouve son aîné grièvement blessé. Incapable de donner l’identité de ses agresseurs, Kursley Melin supplie simplement qu’on le conduise à l’hôpital. Aidé d’un riverain, son frère parvient à le transporter, tant bien que mal, jusqu’au poste de police sur une bicyclette. Pris en charge par la police, l’homme est conduit en urgence à l’hôpital, où son décès est constaté peu après. L’autopsie a révélé une rupture de la rate.
Grâce aux images de vidéosurveillance du Safe City Network, les enquêteurs repèrent des mouvements suspects près du lieu du drame. Trois personnes sont vues fuyant la zone peu après minuit. L’une d’elles, un adolescent de 17 ans, est formellement identifiée : il ne portait pas de cagoule contrairement à ses complices. Interpellé le lendemain, il passe aux aveux en présence de ses parents. Il explique qu’une dispute aurait dégénéré, menant à l’agression de la victime. Selon ses dires, la bande aurait ensuite tenté de déplacer Kursley Melin à bicyclette avant de l’abandonner, blessé, non loin de la foire.
Les deux autres suspects, des adultes dont l’identité n’a pas été dévoilée, ont été présentés devant la justice ce mercredi 2 juillet sous une accusation provisoire de meurtre. Le dossier du mineur, quant à lui, a été soumis au Directeur des poursuites publiques (DPP) pour décision. Il reste en détention au Correctional Youth Centre en attendant la suite des procédures.
La police écarte la piste du vol, puisque le téléphone de la victime, avec lequel il a appelé à l’aide, était toujours en sa possession. Les enquêteurs penchent plutôt pour un acte prémédité, les deux adultes ayant dissimulé leur visage. Reste à comprendre le véritable mobile de l’agression.
L’enquête, placée sous la supervision du Detective Inspector St-Mart, se poursuit afin de faire toute la lumière sur les circonstances exactes de cette nuit tragique.
