Maistry démissionne en catimini comme chairman de la MPA : Les failles au port, révélées grâce à Eshan Juman, en sont-elles responsables ?

Ramalingum Maistry n’est plus le chairman de la « Mauritius Port Authority » (MPA). Il a soumis sa démission sans tambour ni trompette cette semaine. Le conseil des ministres en a d’ailleurs pris note vendredi. Il sera remplacé par Shankhnad Ghurburrun. Ce dernier assumera le poste de « non-executive chairperson » pour une période de deux ans. Mais la question qui se pose : pourquoi Ramalingum Maistry a-t-il démissionné du port alors qu’on s’y attendait le moins ? Outre les nombreux reproches de mauvaise gestion qui lui sont attribués, des failles majeures dans le système de sécurité dans la zone portuaire en seraient aussi la cause.

En effet, suivant une question parlementaire du député MSM Vikash Nuckcheddy sur la présence du député Eshan Juman dans le port le 5 janvier dernier, le Premier ministre a concédé que des mesures de sécurité additionnelles ont été prises à la suite de cet incident, reconnaissant ainsi des lacunes dans la surveillance du port. C’est ce qu’avait d’ailleurs voulu démontrer le député travailliste du no. 3 qui avait dénoncé ces graves manquements au port et dont il a pu en faire l’amère expérience. Ce dernier s’était aussi assuré, le jour même de l’incident, que le responsable de sécurité du port prenne des mesures appropriées pour y remédier. Chose qui avait été faite dès le lendemain. Ce qui a été confirmé par Pravind Jugnauth lui-même au Parlement mardi.

Il était évident, à la lumière de la réponse du chef du gouvernement, que c’était une motion de blâme contre la direction du port, bien qu’il tentât maladroitement d’embarrasser Eshan Juman. Un ‘own goal’ encaissé par un Premier ministre inconscient, aidé par un député MSM mal inspiré. C’est Ramalingum Maistry qui a dû finalement payer les pots cassés. Car en tant que chairman, il était grassement payé des fonds publics pour assurer que le port, une « restricted zone », soit sécurisé comme il se doit. Espérons que cela sert maintenant de leçon à qui de droit.