Malgré la tendance mondiale à la baisse des prix : Aucun répit chez nous

Le prix du carburant et ceux des denrées alimentaires ont connu une baisse au niveau international. Pourquoi ces baisses ne se reflètent-ils pas à Maurice, ce qui aurait apporté un soulagement indéniable aux gens ?

Selon les derniers chiffres, le ‘Global Petrol Price Index’ fixait le prix moyen de l’essence au niveau mondial à USD 1.39 le litre, baisse qui s’est reflétée dans certains pays. L’agence des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) confirme dans une récente publication que les prix des principaux produits alimentaires (y compris les céréales et les huiles végétales) ont ainsi considérablement baissé en juillet 2022, les prix enregistrant des baisses en pourcentage à deux chiffres.

On se pose donc la question, quand est ce que le gouvernement mauricien compte revoir les prix des denrées alimentaires et des carburants ? Il faut dire que de nombreuses familles mauriciennes éprouvent beaucoup de difficultés à joindre les deux bouts avec les prix actuellement en vigueur. Dans un premier temps, le choc de la guerre entre l’Ukraine et la Russie avait entrainé une flambée de prix au niveau mondial, et Maurice n’avait pas été épargné par cette situation. Cependant, il convient de noter que l’Ukraine peut désormais exporter ses produits. Or, qui dit pouvoir d’exportation dit aussi baisse de prix. De ce fait, n’est-il pas grand temps pour le gouvernement de revoir les prix pratique à Maurice ?

Le député du MMM, Reza Uteem, insiste que les prix auraient dû connaître une baisse. « Le gouvernement doit arrêter de se servir de la guerre en Ukraine comme prétexte. Il doit arrêter d’embêter la population car les Mauriciens sont en train de souffrir grandement par la hausse des prix. Il doit pouvoir mettre de l’ordre dans le pays en ce qui concerne les prix et doit prendre des sanctions contre les importateurs qui sont en train de profiter de cette situation difficile. Gouvernement bizin kapav kass le rein ban importateurs ki pe fer malonet », affirme-t-il. Revenant sur la taxe de Rs 2 sur les prix de l’essence et du diesel, Reza Uteem estime que ces taxes doivent être enlevées, et que le gouvernement doit annoncer une décision au plus vite en ce sens pour soulager la population.

Toutefois, de son côté, le président de la ‘Consumer Advocacy Platform’ (CAP), Mosadeq Sahebdin, se dit d’accord qu’il fallait avoir une baisse des prix des carburants. « Il faudrait que le gouvernement enlève les taxes en surplus sur les carburants. Valeur du jour, nous payons deux types de taxes sur un seul produit », avance-t-il. Le président de l’ACIM, Jayen Chellum, dénonce également le manque de transparence du ‘Petroleum Pricing Committee’ et du gouvernement. « C’est une situation inacceptable », lance-t-il. Il explique qu’il a évoqué cette situation avec le ministre du Commerce, Soodesh Callychurn, et qu’une réponse est attendue de sa part.