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Nous avons effectué une enquête pour faire la lumière sur le manque de places de parking à l’hôpital Dr. Jeetoo. Révélations choquantes d’un gardien du parking, qui travaille sous contrat. Les proches des patients ne sont pas autorisés à se garer sur l’aire de stationnement, qui a été pourtant conçu pour eux, au profit de certaines personnes qui ont leurs places ‘réservées’ et qui ne viennent même pas à l’hôpital pour des soins. Ces personnes payent les gardiens du parking, des employés de l’Etat, qui se font des sous sonnants et trébuchants, grâce à ce petit business lucratif et bien rodé.
« Pena parking ici, privé sa. » De nombreuses personnes qui accompagnent des patients ont entendu ces mots des gardiens de l’hôpital Dr. Jeetoo. Une partie de ces gardiens sont employés par une compagnie privée et travaillent sous contrat à l’hôpital. Les autres gardiens sont des fonctionnaires.
Rajesh (prénom fictif), gardien sous contrat travaillant à l’hôpital, nous dira que ce sont les gardiens employés par le gouvernement, postés devant le portail de l’hôpital, qui seraient ceux qui empêchent les membres du public de se garer sur l’aire de stationnement de l’hôpital, qui devraient pourtant leur être accessible.
Cette situation dure depuis belle lurette. « Auparavant, selon le système officiel alors en vigueur, on péageait une place du parking à Rs 20 pour une heure. Avec la reconstruction du nouvel hôpital, cette pratique a été mise à l’écart, et le parking a été ouvert au grand public », selon Rajesh.
Toutefois, certains gardiens de l’hôpital ont vu là une occasion en or d’empocher des sous en ‘louant’ les places de parking, faisant fi aux règlements. « Ena dimoune kit loto aller ek paye par heure. Ena lezot kit zot loto pou enn la journée », révèle Rajesh.
Les gardiens qui font ce business ont leurs ‘clients’
Le gardien nous dira de plus que ces gardiens qui font ce business ont déjà leurs ‘clients’, qui viennent garer leurs voitures quotidiennement sur le parking de l’hôpital, au détriment des patients et de leurs proches. Ainsi, ces derniers n’ont pas de places de parking alors que d’autres personnes qui ne sont pas venues à l’hôpital pour des soins occupent ces places en payant. Ce sont les gardiens employés par l’État qui ont une mainmise sur cet état de choses. « Si ou vini ou met ou loto endan et li aret ou, li dir don Rs 200, ou bizin donner », nous affirme Rajesh.
Avant de prendre congé, on a voulu demander à Rajesh pourquoi il n’a pas révélé ce business lucratif (et certainement illégal) à ses supérieurs. Il nous dira que « Mo la main en bas roche, akoz mo bizin travail. » Il ne peut pas se permettre de se faire transférer, nous confie-t-il. Il ajoute que quand la situation le permet, c’est-à-dire quand il est seul dans les lieux, il laisse les membres du public stationner, tant qu’il le peut.
Voilà comment cela se passe ici, comme confirmé par un employé honnête.
