Enseignement de l’arabe à Maurice
C’est la consternation parmi les enseignants et les étudiants en langue arabe. S’ils sont de moins en moins nombreux ces dernières années, cela s’explique par plusieurs facteurs, qui peuvent laisser croire qu’une machination est à l’œuvre pour venir à bout de l’enseignement de l’arabe à Maurice.
À ce jour, selon le président de l’’Arabic Teachers Union’, Azhar Ali Hosany, les enseignants d’arabe manquent à Maurice. « Les enseignants partant à la retraite ne sont pas remplacés dans les délais, ce qui a un impact direct sur le bon déroulement de l’enseignement », explique-t-il. Il souligne également le fait que certains enseignants sont affectés dans deux établissements scolaires. « Ena professeur faire 2 zour dan enn lekol, 3 zour dans enn lot lekol. Ladan zelev la ki penalize. Pena enn flow ek le contact entre prof-elev li limiter, ena boku professeur, surtou bann madame, zot gayn bann ‘burn-out’ », déclare-t-il.
Dans le primaire, il y a environ 87 enseignants en langue arabe. « Il faut prendre en compte que le Nine-Year Schooling a chamboulé la continuité de l’enseignement. Avan enn zelev ti kav kumens aprann arabe à zéro dans Form 1, aster li oblize inn commence arabe en primaire pou ki li kav contigne fer li en secondaire, car bann program la li de grade 1-9 », insiste Azhar Ali Hosany.
Remise en question du ‘Nine-Year Schooling’
Un enseignant d’arabe du secondaire, qui a préféré témoigner sous couvert d’anonymat, parle d’un amateurisme sans précédent de la part du ministère de l’Éducation. Il énumère plusieurs points, notamment en ce qui concerne un nivellement par le bas dans la gestion de l’enseignement des langues orientales, plus précisément pour l’arabe et le tamoul.
« Depuis 2018, c’est Cambridge qui contrôle entièrement les examens du SC et du HSC pour la langue arabe. Nous ne sommes pas exposés à cette langue et nous ne sommes pas des ‘Native Speakers’. Pourtant, les examens sont de niveau ‘Native Speakers’, c’est-à-dire ceux qui vivent dans les pays arabophones. Même nos enseignants trouvent le niveau des examens très élevé. Comment pensez-vous qu’un étudiant puisse bien travailler ? », déclare l’enseignant du secondaire.
Ce dernier déplore également le manque croissant d’enseignants au niveau du secondaire. « Lor papier li facil, mais lor terrain, li bien difficile pour execute tou sa travail la ek tigit resource ki ena… nou bann zelev ki perdant ladan. Li chagrinant pu trouv ki ena boku bon zelev oblize drop arabe akoz zot trouv sa nivo papier Cambridge la pas pu Maurice, de ce fait, dans place al gayn ‘pass’ ou ‘fail’, zot prefer al fer enn lot sujet », ajoute-t-il.
Selon notre interlocuteur, les ‘policy makers’ et l’’Arabic Speaking Union’ auraient dû être les premiers à identifier les problèmes afin de trouver une solution.
Absence de mesures concrètes
Le vice-Premier ministre, Dr Anwar Husnoo, avait fait des promesses lors de la Journée mondiale de l’arabe le 17 décembre dernier, à l’auditorium Octave Wiehé de l’Université de Maurice. Il s’engageait à remédier à la situation, notamment en ce qui concerne les examens du SC et du HSC, afin d’avoir des épreuves adaptées aux étudiants mauriciens. Or, jusqu’à présent, aucune mesure concrète n’a été annoncée pour leur donner confiance.
Une autre promesse faite par le vice-Premier ministre était que les enseignants recrutés en tant que ‘supply teachers’ dans les établissements secondaires seraient confirmés à leurs postes, mais cela n’a pas encore été concrétisé.
Néanmoins, le président de l’’Arabic Teachers Union’ tient à préciser qu’il a fallu porter une affaire devant l’’Equal Opportunity Commission’ pour que 14 enseignants soient promus au poste de directeur adjoint dans des écoles primaires, contre seulement trois en 1995. Malgré cela, ces derniers continuent d’enseigner, faute de recrutement, déplore-t-il.
« Bann supply teachers vu ki zot lor kontra, plus de 50% fini aller kan arriv au millieu l’année, lerla ki travay la vinn dificil, ladan Human Resource du ministère ki pa konn gérer. zot amenn politik kot fer paret ki zot anvi ki la langue arabe al mort dans moris », conclut-il.


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