La question est sur toutes les lèvres au ministère de la Santé. La doctoresse Mariam Timol assumait, depuis les deux dernières années, l’intérim au poste de directeur général des services de la santé. Ce poste étant toujours vacant, personne ne contestait le fait que ce soit la « senior most specialist » qui remplissait cette fonction. Mais au lieu d’être titularisée à ce poste, cette responsabilité lui a été tout bonnement enlevée. Le comble, c’est que celle-ci a maintenant été confiée à un de ses juniors.
Interrogé à l’Assemblée nationale par le député Osman Mahomed, le ministre de la Santé, Anwar Husnoo, s’est défendu en disant que c’est la « Public Services Commission » (PSC) qui en a décidé ainsi malgré le fait qu’il n’y ait pas eu de rapport défavorable concernant la Dr Mariam Timol. « Actually there was no particular adverse report, but actually, we were told by PSC that she has been acting for about two years now. Nobody substantially has been appointed, we have to give the chance for other people to act up as well », a répondu Anwar Husnoo.
Sauf que cette démarche est perçue comme étant non seulement une injustice, mais aussi démotivante. « C’est une décision qui nous décourage à travailler et à donner le meilleur de nous-mêmes. Car au lieu d’être récompensée pour notre bonne performance, nous sommes pénalisés », nous confie une source au sein du ministère. Un sentiment que partagent d’ailleurs de nombreux cadres.
