L’enquête sur l’assassinat d’Anila Khadoo, 58 ans, sauvagement tuée dans une plantation de thé à Bois-Chéri, a pris un tournant décisif. De nouveaux éléments semblent renforcer la thèse d’un acte prémédité, motivé par un conflit de longue date entre la victime et les deux suspects actuellement en détention.
Le drame s’est joué dans la matinée du mercredi 9 avril. Le corps sans vie d’Anila Khadoo, cueilleuse de thé expérimentée, a été retrouvé par une collègue, dans un champ situé à une centaine de mètres de la route principale. La victime gisait près de ses outils de travail, ensanglantée, avec de profondes plaies à la tête et aux bras. À proximité, un téléphone et des morceaux de papier portant des numéros ont été saisis par la police.
L’autopsie, pratiquée par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, a confirmé que la sexagénaire a succombé à sept coups portés à la tête avec une arme tranchante. Ces blessures, particulièrement violentes, ont immédiatement orienté les enquêteurs vers la piste d’un meurtre.
Dans le sillage de ces révélations, deux habitants de Bois-Chéri, un père de 45 ans et son fils de 25 ans, également cueilleurs de thé, ont été interpellés. Bien qu’ils nient toute implication, les investigations ont mis au jour un différend persistant entre les suspects et la victime, lié à un conflit de voisinage qui aurait dégénéré.
Hier, une perquisition au domicile des deux hommes a permis aux enquêteurs de saisir plusieurs outils de cueillette ainsi que des vêtements de camouflage. Ces éléments matériels seront utilisés pour confronter les suspects dans le cadre de l’enquête menée conjointement par la CID du Sud et la Major Crime Investigation Team. Présentés devant le tribunal sous une accusation provisoire de meurtre, ils ont été reconduits en détention.
Anila Khadoo, résidente de Forest-Side, partageait sa vie entre son foyer et les plantations de thé familiales où elle travaillait chaque semaine depuis plusieurs années. Sa disparition brutale laisse une famille endeuillée et une communauté sous le choc. Connue pour sa discrétion et son assiduité au travail, elle ne semblait, aux yeux de ses proches, avoir aucun ennemi déclaré.
Les funérailles de la victime ont eu lieu jeudi. L’enquête se poursuit pour faire toute la lumière sur ce crime.