L’affaire Reade Boodhoo continue d’alimenter les conversations à Port-Louis. Trois jours après la découverte du corps de cet homme de 74 ans à son domicile, rue La Paix, l’enquête piétine et les zones d’ombre s’accumulent.
Initialement perçue comme une mort naturelle, la thèse du malaise a volé en éclats après l’autopsie. Le médecin légiste a confirmé une mort par suffocation, sans aucune trace de blessure. De quoi requalifier l’affaire en homicide.
Une scène de crime maquillée ?
Très vite, les soupçons se sont portés sur un maquillage de la scène pour simuler un décès naturel. Tensiomètre au bras, médicaments à portée de main : tout semblait orchestré pour brouiller les pistes.
Naadir Boodhoo, neveu de la victime, a été le premier à éveiller les soupçons. Sa disparition inexpliquée après la découverte du corps a alerté la police. Arrêté mardi, il a été retrouvé en possession d’une sacoche appartenant à son oncle. Face aux enquêteurs, il a gardé le silence mais nie toute implication.
Une affaire de vol ?
Selon les proches, une importante somme d’argent aurait disparu du domicile. Un mobile financier semble se dessiner, renforcé par l’arrestation d’un deuxième suspect mercredi. Pour l’instant, son identité reste confidentielle.
Les enquêteurs misent désormais sur les analyses ADN, les empreintes et les images de vidéosurveillance pour percer le mystère. Les experts tentent de déterminer quand et comment la scène a été altérée.
Un quartier sous le choc
Dans le voisinage, l’émotion est vive. Reade Boodhoo, homme discret et respecté, ne semblait avoir aucun ennemi. Le mobile du crime intrigue autant qu’il révolte.
La MCIT poursuit ses investigations. Deux suspects sont en détention provisoire, mais la vérité tarde à émerger. Les prochaines heures s’annoncent cruciales.