Le conseil d’administration de la National Agency for Drug Control a été avalisé par le Conseil des ministres, vendredi. Présidé par Sam Lauthan, le board est constitué de : Bilkiss Rajahbalee-Cader, Asha Devi Sungkur Daby, Poojanraj Khurun, Dr Vedhiyen Moonsamy, Mrs Jeanne Lan Hing Po, Mr Jean Daniel Philippe Labonne, Dr Ashwamed Dinassing, Mr Khindev Gunputh, Maheswaree Naraini Madhub, Marie Dorine Patricia Achille-Feddoul, Mardaymootoo Rassen, Raj Rughoobeer, Ajay Sowdagur, Aurelio Samoisy, Faizal Elyhee, Urvashi Dabysing, Marie Jacques Désiré Achille, Meydesy Sophie et Cécilia Samoisi-Duvergé.
Pour Sam Lauthan, la mission est claire : « L’objectif principal, c’est de combattre la drogue à tous les niveaux. » Il reconnaît que le public est dans l’attente, mais assure que « le travail a déjà commencé ». Il évoque une stratégie globale articulée autour de cinq axes : empêcher l’entrée de la drogue, renforcer la prévention, offrir un traitement adapté, prévenir la rechute et encourager la recherche.
Conscient qu’aucun pays ne peut totalement empêcher l’entrée de stupéfiants, il insiste sur l’importance d’une prévention solide. « Depuis des décennies, le premier rôle revient aux parents. Malheureusement, beaucoup rejettent la responsabilité sur l’école », dit-il. Il souligne aussi la complexité de la réalité sociale : « Les enfants ont trois visages : à la maison, à l’école et dans la rue. Moi, je travaille dans la rue, là où les pressions sont les plus fortes. » Il appelle à une mobilisation générale : « Il faut redonner du pouvoir aux familles, aux écoles, aux associations culturelles et religieuses. Leur engagement est de plus en plus visible, et c’est un signe très encourageant. »
Le président de l’agence veut aller plus loin avec la création de divisions spécialisées (répression, prévention, traitement, réhabilitation, recherche) et une présence jusque dans les quartiers. « On va former des gens, qui à leur tour en formeront d’autres. C’est comme ça qu’on quadrillera le pays. »
Sam Lauthan prévoit aussi une mise à jour du plan d’action national, en s’appuyant sur les recommandations de la commission Lam Shang Leen. « Je veux savoir ce qui a été appliqué, ce qui ne l’a pas été, et pourquoi. » Et il conclut : « Plus grave que la drogue, c’est l’indifférence. J’en appelle à toutes les familles, à toutes les communautés. C’est tous ensemble qu’on vaincra la mafia. »
La première réunion du conseil est attendue dans les jours à venir, avec en ligne de mire un plan d’action révisé et une mobilisation immédiate sur le terrain.
