S’adressant à la presse après la cérémonie de prestation de serment des nouveaux ministres à la State House, vendredi soir, le Premier ministre, Dr Navin Ramgoolam, a justifié son choix de ne pas nommer de vice-Premiers ministres en expliquant que ce poste n’existe pas dans la Constitution.
Quant au retour des Juniors Ministers, il a précisé que les postes de PPS (Parliamentary Private Secretary) étaient une « aberration ». Selon lui, ces fonctions avaient été créées par le MSM à une époque où le MMM contrôlait les municipalités et les travaillistes dominaient les villages, dans le but de saboter les municipalités et d’attribuer les crédits aux PPS. « C’est une aberration. C’est pour cela que nous avons réintroduit les Juniors Ministers, » a-t-il affirmé.
Interrogé sur le délai pris pour constituer son cabinet, le Premier ministre a cité l’exemple de la France, où le président Macron a mis 51 jours pour nommer un Premier ministre, lequel a ensuite pris plus de deux semaines pour composer son gouvernement. Dr Ramgoolam a aussi souligné qu’il ne pouvait pas nommer tous les 60 élus comme ministres, insistant que « c’est déjà un privilège d’être député ».
Concernant la gestion des finances publiques, il a indiqué qu’il préférait garder le portefeuille des Finances sous sa responsabilité en raison de la situation financière actuelle. « Le MSM a causé des dégâts considérables. Nous commençons à découvrir l’ampleur de ces dommages en faisant un état des lieux. Ils ont dilapidé partout, et je souhaite m’en charger personnellement pour corriger la situation », a-t-il ajouté.
Au sujet du 14e mois de salaire, il a assuré que cette promesse serait tenue, tout en précisant que les dégâts économiques découverts compliquent la tâche. « C’est un engagement que nous avons pris, et nous l’honorerons, même si nous devons gérer une situation économique désastreuse », a-t-il conclu.