« Ma première réaction, c’est pfff ». C’est ainsi que se résume la réaction de l’ancien Premier ministre et leader du PTr. « Jamais je n’ai vu un ministre des Finances qui fait, durant les premières trente minutes, une trajectoire des projets qu’il fera dans chaque village », déplore Navin Ramgoolam. Exemples à l’appui, il dénonce les effets d’annonces contenus dans cet exercice budgétaire. À l’instar de Rivière-des-Anguilles qui avait non seulement été annoncé depuis l’année dernière, mais qui était aussi une mesure annoncée par le PTr en 2014. Idem pour le « Multi Purpose Complex » à Triolet, projet travailliste qui avait été suspendu par ce gouvernement en 2014, mais qui se retrouve de nouveau à l’agenda. Les mesures énoncées pour prévenir les inondations et concernant les logements sociaux sont d’autres exemples du plat réchauffé que nous a servi le ministre des Finances, selon le leader du PTr.
« Pane éna auken analyse de l’état de l’économie. Li pas dire nanrien ki line fine exécuter depi dernier budget. Line servi bane phrases ki tout le temps fine servi par PTr, ki li Manou Bheenick, Vasant Bunwaree comme ‘inclusiveness’, ‘resilience’, ‘protection of most vulnerable’. Bane même phrases mais nanrien sur comment Maurice pou adapter post-Covid à part bane dimune ki vine dans private jets… », s’insurge Navin Ramgoolam. Il regrette que rien n’a été dit sur l’économie bleue, Air Mauritius, le secteur manufacturier, les services financiers. « Li pe cachiette bane zafer. Line baisse bane coûts artificiellement et line augmente bane revenue artificiellement. Line pousse Rs 35 milliards dans bane special funds. Veut dire li pou cachiette, pa pou repone bane questions. Li pou fer seki li envie », poursuit Navin Ramgoolam, tout en insistant sur les non-dits notamment sur les chiffres macro-économiques.
